ImprimerEnvoyer

A partir du coeur de l’Evangile

Bertrand Lemaire

Changer taille:

 

Si nous entendons tout mettre en terme missionnaire, cela vaut aussi pour la façon de communiquer le message. Dans le monde d'aujourd'hui, avec la rapidité des communications et la sélection selon l'intérêt des contenus opérés par les médias, le message que nous annonçons court plus que jamais le risque d'apparaître mutilé et réduit à quelques-uns de ses aspects secondaires. Il en ressort que certaines questions qui font partie de l'enseignement moral de l'Église demeurent en dehors du contexte qui leur donne sens...  (Extraits de: Evangelii gaudium "La joie de l'Evangile" - Exhortation apostolique du Pape François)

A partir du coeur de l’Evangile 

Entre le contenu fondamental de l'Evangile et le cœur de celui qui écoute notre témoignage se trouve la façon de communiquer le message.

En cause, la rapidité des communications, la sélection opérée par les médias qui ne retiennent souvent que les éléments secondaires.

Soyons réalistes ! Ne prenons pas pour acquis le fait que notre message puisse combler automatiquement nos interlocuteurs au niveau du contenu essentiel de l'Evangile.

Alors quel objectif pastoral retenir en priorité ?

« Une pastorale en terme missionnaire n'est pas obsédée par la transmission désarticulée d'une multitude de doctrines qu'on essaie d'imposer à force d'insister. Quand on assume un objectif pastoral et un style missionnaire, qui réellement arrivent à tous sans exceptions ni exclusions, l'annonce se concentre sur l'essentiel, sur ce qui est plus beau, plus grand, plus attirant et en même temps plus nécessaire ».

Comment résumer en une phrase l'élément central et prioritaire de la pastorale :

« Dans ce cœur fondamental resplendit la beauté de l'amour salvifique de Dieu, manifesté en Jésus Christ, mort et ressuscité.

En ce sens, le Concile Vatican II a affirmé qu'« il existe un ordre ou une 'hiérarchie' des vérités de la doctrine catholique, en raison de leur rapport différent avec le fondement de la foi chrétienne ». Ceci vaut autant pour les dogmes de foi que pour l'ensemble des enseignements de l'Église, y compris l'enseignement moral ».

Le Pape François rappelle que le « bon sens » doit toujours être essentiel :

« Par exemple, si un curé durant une année liturgique parle dix fois sur la tempérance et seulement deux ou trois fois sur la charité ou sur la justice, il se produit une disproportion, par laquelle ces vertus, qui devraient être plus présentes dans la prédication et dans la catéchèse, sont précisément obscurcies. La même chose se passe quand on parle plus de la loi que de la grâce, plus de l'Église que de Jésus Christ, plus du Pape que de la Parole de Dieu ».

Attention aux relents jansénistes...

« Quand la prédication est fidèle à l'Évangile, la centralité de certaines vérités se manifeste clairement et il en ressort avec clarté que la prédication morale chrétienne n'est pas une éthique stoïcienne, elle est plus qu'une ascèse, elle n'est pas une simple philosophie pratique ni un catalogue de péchés et d'erreurs ».

Graves conséquences si l'on déroge à « la règle du jeu » !

« Toutes les vertus sont au service de cette réponse d'amour. Si cette invitation ne resplendit pas avec force et attrait, l'édifice moral de l'Église court le risque de devenir un château de cartes, et là se trouve notre pire danger. Car alors ce ne sera pas vraiment l'Évangile qu'on annonce, mais quelques accents doctrinaux ou moraux qui procèdent d'options idéologiques déterminées. Le message courra le risque de perdre sa fraîcheur et de ne plus avoir "le parfum de l'Évangile" ».

Et Lo Tedhal dans tout cela ...

Heureux celui qui a la foi et qui la met en pratique parce qu'il éprouve un avant goût du ciel. Les saints ont fait de leur vie une copie conforme de la vie de Jésus. Nous n'avons pas le droit de nous dire appartenir à Jésus-Christ si nous ne croyons pas nous-même (même si nous n'y arrivons pas tout de suite) que nous pouvons être conformes à ce qu'Il a dit et à ce qu'Il a été. Le monde croira en Jésus-Christ quand Il verra des hommes et des femmes qui parleront moins et qui vivront davantage l'Evangile. Nous avons besoin de porteurs de convictions, de témoins d'espérance, mais pas de porteurs d'opinion et d'hypothèses. (extrait de « la ronde Lo Tedhal » n° 17)


   


 


Powered by Web Agency