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Henri IV et son confesseur

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Henri IV et son confesseur

Quand on est confesseur du roi, il est vraiment bien difficile de se comporter, avec une apparente indifférence, devant les dangers qui menacent sa majesté.

Surtout quand le roi lui-même essaie de scruter la conscience et la loyauté de son confesseur, dont il connait par ailleurs la foi et la fidélité à l’enseignement de l’Église concernant le secret de confession : le confesseur ne peut jamais rien en divulguer, sous aucun prétexte, même si cela peut lui coûter la vie.

Donc, un jour qu’Henri IV se promenait avec son confesseur qu’il affectionnait beaucoup, le roi lui posa cette question inopinée : « Dites-moi, Père, si vous appreniez au confessionnal qu’un quidam se prépare à me tuer, m’avertiriez-vous ? ». A quoi, son confesseur répondit, non sans grandeur d’âme : « Sire, vous savez bien que non, mais je me mettrai entre vous et l’assassin ».

Cette anecdote en appelle une autre : c’est l’histoire d’un assassin qui, après son crime prend la fuite, à travers champs et prairies. Dans sa course, il passe par le jardin d’un monastère et y croise l’un des religieux, en train de réciter son chapelet. L’assassin se jette à ses genoux pour se confesser, en lui disant d’un ton suppliant : « Pardon, mon Père, confessez-moi vite... je suis poursuivi par les gendarmes ! ».

Quelques instants plus tard, les gendarmes accostent à leur tour le moine et lui demandent si quelqu’un d’autre est passé par là. Tenu au secret, le confesseur leur répond par la négative. « Jurez-le ! » insistent les gendarmes. Le moine glisse alors ses deux mains dans les manches de sa bure, avant de dire : « Je jure que personne n’est passé par là... (c’est-à-dire dans mes manches !) ».

Une manière insolite de ne pas trahir...


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