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Dieu est Amour

Écrit par Bertrand Lemaire Mardi, 26 Janvier 2016 00:00

Bertrand Lemaire

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Titre Du Livre Du Pape Francois

Par son incarnation, Jésus est venu apporter un message de la part de son Père: Dieu est Amour.

Sur notre fiche d’état civil, nous sommes identifiés par nos nom et prénom, ascendants, profession, résidence etc. Sur le "passeport" de Dieu, trois mots seulement nous disent tout de Lui : "Dieu est Amour".

Au cours de ce §8, le Pape, survole l’Évangile à la recherche du mot "Amour". Or, entre chaque ligne écrite par les quatre évangélistes, transparait ce mot clef.

François sélectionne trois exemples : la veuve de Naïm, le Gerasénien et l’appel de Matthieu, le collecteur d’impôts. Mais il esquisse surtout cette foule de boiteux, de pécheurs ou de lépreux qui, venus de toute part, accompagnent et encombrent les chemins de Jésus. Tous obtiennent Miséricorde et leur cœur en est illuminé.

Au passage, François livre le fond de son âme en rappelant au passage sa devise épiscopale et papale, presque intraduisible en français : "être regardé d’un amour miséricordieux et être choisi".

8. Le regard fixé sur Jésus et son visage miséricordieux, nous pouvons accueillir l’amour de la Sainte Trinité. La mission que Jésus a reçue du Père a été de révéler le mystère de l’amour divin dans sa plénitude. L’évangéliste Jean affirme pour la première et unique fois dans toute l’Ecriture : "Dieu est amour" (1 Jn 4,8.16). Cet amour est désormais rendu visible et tangible dans toute la vie de Jésus. Sa personne n’est rien d’autre qu’amour, un amour qui se donne gratuitement. Les relations avec les personnes qui s’approchent de lui ont quelque chose d’unique et de singulier. Les signes qu’il accomplit, surtout envers les pécheurs, les pauvres, les exclus, les malades et les souffrants, sont marqués par la miséricorde. Tout en Lui parle de miséricorde. Rien en Lui ne manque de compassion.

Face à la multitude qui le suivait, Jésus, voyant qu’ils étaient fatigués et épuisés, égarés et sans berger, éprouva au plus profond de son cœur, une grande compassion pour eux (cf. Mt 9,36). En raison de cet amour de compassion, il guérit les malades qu’on lui présentait (cf. Mt 14,14), et il rassasia une grande foule avec peu de pains et de poissons (cf. Mt 15,37). Ce qui animait Jésus en toute circonstance n’était rien d’autre que la miséricorde avec laquelle il lisait dans le cœur de ses interlocuteurs et répondait à leurs besoins les plus profonds. Lorsqu’il rencontra la veuve de Naïm qui emmenait son fils unique au tombeau, il éprouva une profonde compassion pour la douleur immense de cette mère en pleurs, et il lui redonna son fils, le ressuscitant de la mort (cf. Lc 7,15). Après avoir libéré le possédé de Gerasa, il lui donna cette mission : "Annonce tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde" (Mc 5,19). L’appel de Matthieu est lui aussi inscrit sur l’horizon de la miséricorde. Passant devant le comptoir des impôts, Jésus regarda Matthieu dans les yeux. C’était un regard riche de miséricorde qui pardonnait les péchés de cet homme, et surmontant les résistances des autres disciples, il le choisit, lui, le pécheur et le publicain, pour devenir l’un des Douze. Commentant cette scène de l’Evangile, Saint Bède le Vénérable a écrit que Jésus regarda Matthieu avec un amour miséricordieux, et le choisit : miserando atque eligendo. Cette expression m’a toujours fait impression au point d’en faire ma devise.

Au fil de la semaine:

Andrea Tornielli, journaliste italien, s'est entretenu avec le Pape pendant quatre heures, l'été dernier. Il lui a posé une quarantaine de questions dont le fil conducteur est la divine miséricorde, ''la carte d'identité Dieu", selon la formule du Pape.

Pour lui, la confession n'est pas un nettoyage ou une torture. Elle doit être fondée sur l'écoute et non se transformer en interrogatoire. L'Eglise condamne le péché mais embrasse le pécheur, et pour cela il est besoin de la miséricorde de Dieu.

Après s'être confessé, il faut prendre conscience que la logique de Dieu est une logique d'amour. Certes celle-ci a scandalisé les docteurs de la Loi, mais l'attachement formel aux règles conduit à ne pas voir le salut que Dieu nous offre.

Ce sont là quelques-uns des arguments abordés par le Saint-Père, qui insiste au chapitre 7 pour rappeler que la corruption est un péché élevé au rang de système, que la compassion doit vaincre la mondialisation de l'indifférence, et que la pratique des œuvres de miséricorde est la pierre de touche du chrétien.

Dans ce livre, déjà considéré par beaucoup comme une synthèse de l'enseignement papal, le Saint-Père répond souvent au vaticaniste de La Stampa en utilisant des souvenirs de jeunesse ou des événements liés à son expérience de pasteur. Il explique aussi les raisons qui l'ont amené à convoquer une Année Sainte extraordinaire consacrée à la Miséricorde, mot-clé de son magistère. A propos du livre : "Le nom de Dieu est Miséricorde"


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