Bien beau ce « crédit de confiance » envers le Pape ! Mais les papes Borgia, et bien d’autres, ont fauté, se sont trompés, alors pourquoi pas « François » ?
Martyrs, bandits, insipides, réformateurs, saints, tels ont été les 266 papes qui se sont succédé comme successeurs de Pierre, donc à l’image de Pierre avec ses qualités et aussi ses défauts.
Jusque dans les années 1870 (il y a seulement 140 ans, soit deux générations) le Pape régnant était encore un chef de guerre avec une armée, un territoire à défendre, un bilan financier à gérer, une ambition et des contraintes de natures temporelles.
Au cœur d’une crise sans précédent, Pie IX et l’Église ont été dépouillés de tous leurs biens territoriaux. L’Église est nue, prisonnière dans quelques hectares du Vatican. Il a donc fallu attendre la fin du deuxième millénaire pour que cette page « impériale » soit enfin tournée. C’était un héritage constantinien.
L’Église devient enfin toute disponible, sans armes, pour promouvoir l’Évangile avec la seule force de l‘Esprit Saint.
Pie IX est devenu le premier de cordée d’une succession apostolique qui, depuis ce moment là et jusqu’à ce jour, ont été soit des saints, soit des guides particulièrement écoutés à travers le monde. Une ère nouvelle s’est ainsi ouverte permettant à Pierre de réaliser ce pourquoi il avait reçu les clefs du royaume.
Le choix du nom de François confirme chez le Pape actuel ce désir de dépouillement, à l’opposé d’une Église dite « triomphante ». Il est vrai que pour la génération des « plus anciens » ce n’est pas toujours évident à accepter !
A suivre…
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