François d’Assise, la référence choisie par le cardinal Bergoglio, est mort totalement nu, dépouillé de tout titre quel qu’il soit, ainsi le Pape François, dès son arrivée au balcon de St Pierre, s’est présenté en limitant à l’essentiel son nouveau service comme «évêque de Rome» et donc «successeur de St Pierre».
Il laisse de côté ce que l’« l’histoire » avait accumulé comme titres conjoncturels autour des Papes : Chef de l’Église, Vicaire de Jésus Christ, Pape, Pasteur suprême, Patriarche d’Occident, Souverain Pontife, Très saint Père, Sa sainteté, Pasteur suprême, etc.
En février dernier, un débat s’est développé lors de la parution de l’annuaire pontifical, dans la première page duquel le titre de « Vicaire du Christ » ne figurait qu’en bas de page. Il est étonnant de constater que ce sont, aujourd’hui, les plus opposants au pape François qui se sont scandalisés de ce changement alors que cette appellation de « Vicaire du Christ » aurait dû enraciner davantage encore leur respect envers François, ce qui n’est généralement pas le cas..
François revendique deux symboles qui lui tiennent à cœur : celui d’avoir reçu « l’anneau du pécheur » (en italien Anello Piscatorio) et l’appellation de « serviteur des serviteurs de Dieu ». Sa mission se limite au service du « lavement des pieds » du jeudi saint.
Le Pape François par son esprit franciscain achève de dépouiller l’Église de certaines survivances du césarisme.
Me trouvant à Rome lors de l’année sainte de 1950, je me souviens de notre très saint Pape Pie XII, assis sur sa « sedia gestatoria », coiffé de sa tiare, accompagné des « gardes nobles », armés d’éventails en plumes d’autruches, chassant les mouches susceptibles de se hasarder à proximité du visage du pontife. Le Pape était totalement coupé de son peuple par les Sediari qui avançaient sur ordre, afin de couper certains contacts visiblement désirés par le Pape. Quelle évolution depuis lors !
A suivre…
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