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L’IMMIGRATION

Bertrand Lemaire

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L’IMMIGRATION

« Il faut reconnaître le Christ lui-même, dans chaque frère abandonné ou exclu ». Telle est la conviction non négociable venue de l’Évangile qui jaillie continuellement du cœur du Pape. Pour lui la solution des problèmes de l’immigration ne peut passer par perte et profit l’exil de Jésus en Égypte et, à titre personnel, l’exil de ses propres grands-parents émigrés de l’Italie pour une immigration vers l’Argentine.

Les propos du pape François sur l’immigration choquent souvent, mais l’on oublie généralement ce commentaire qu’il ne manque pas de rappeler ponctuellement : bien entendu chacun des responsable des pays d’accueil se doit de doser sa capacité d’intégration aux moyens qui lui permettront l’éducation, l’hébergement et l’offre de travail pour ces populations. Aux immigrés, il rappelle l’acceptation de ce qui constitue l’âme du pays d’accueil.

Le successeur de Pierre pourrait-il se permettre de proclamer haut et fort que face à l’afflux des étrangers en détresse, les frontières doivent se fermer ? L’Évangile s’en trouverait trahi !

En revanche la maxime « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » nous apporte peut-être une clef opportune.

En clair, il revient à l’Église de nous transmettre l’idéal à atteindre de la part de Jésus. César, quant à lui, selon sa responsabilité propre, est simplement tenu en conscience, d’offrir le maximum des moyens dont il dispose en vue de tendre vers cet idéal.

A suivre…


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