L'évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : «Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit» (Mt 28, 19-20a). Dans ces versets, on présente le moment où le Ressuscité envoie les siens prêcher l'Évangile en tout temps et en tout lieu, pour que la foi en lui se répande en tout point de la terre... (Extraits de: Evangelii gaudium "La joie de l'Evangile" - Exhortation apostolique du Pape François)
Le Pape François, familier des «bas quartiers» de Buenos Aires, souffre beaucoup, à Rome, de voir sa soutane blanche le couper de cette soif de rejoindre les déshérités. Avec humour il constate que le Bon Pasteur de l'Evangile se devait d'abandonner 99 brebis fidèles, pour rejoindre la centième égarée, aujourd'hui il demande à l'Eglise de laisser la seule brebis fidèle pour aller à la recherche des 99 qui sont égarées.
A la suite de Jean-Paul II qui, à l'aube de l'an 2000, disait «duc in altum, aller en haute mer», le Pape François dit aujourd'hui : «sortez de chez vous, sentez l'odeur de vos brebis, allez vers les périphéries».
Telle est «la consigne» que donne le Vicaire du Christ à son Eglise en 2014.
Aujourd'hui, dans cet " allez " de Jésus, sont présents les scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission évangélisatrice de l'Église, et nous sommes tous appelés à cette nouvelle "sortie" missionnaire. Tout chrétien et toute communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l'Évangile.
L'action de «sortir» pour semer a-t-elle pour corollaire de demeurer sur place pour en voir le résultat ? La germination, la pousse, la croissance la récolte... Le Pape François répond par l'exigence de l'Evangile :
Le Seigneur dit : «Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que j'y prêche aussi, car c'est pour cela que je suis sorti» (Mc 1,38). Quand la semence a été semée en un lieu, il ne s'attarde pas là pour expliquer davantage ou pour faire d'autres signes, au contraire l'Esprit le conduit à partir vers d'autres villages.
Un petit retour en arrière permettrait au moins de voir si l'ivraie prend racine au milieu du bon grain !
La communauté évangélisatrice est toujours attentive aux fruits, parce que le Seigneur la veut féconde. Il prend soin du grain et ne perd pas la paix à cause de l'ivraie. Le semeur, quand il voit poindre l'ivraie parmi le grain n'a pas de réactions plaintives ni alarmistes.
Et Lo Tedhal dans tout cela ...
«Et quand les apôtres ont prié et adoré, ils sont devenus missionnaires : André, dès le matin, a annoncé à son frère qu'il avait rencontré le Christ. Il ne s'est pas dit : je vais d'abord dormir et je le lui annoncerai plus tard ... Il ne faut pas que nous pensions qu'il nous faut d'abord annoncer l'Evangile aux papous. Non, nous devons commencer par les plus proches, ceux qui s'imposent à nous sans que nous les ayons choisis : mon voisin, mon frère, ma nièce, mon chauffeur de taxi... Celui qui rencontre Jésus doit lui donner non seulement son temps mais aussi son énergie pour lui amener d'autres disciples, de nouveaux «adhérents».
André amène Simon-Pierre à Jésus qui lui dit :» Tu es Simon fils de Jonas, tu t'appelleras Pierre «Ainsi, le premier Pape est le fruit d'une nuit d'adoration et d'un acte missionnaire. André, lui, est resté dans l'ombre. Il n'a pas revendiqué une récompense ou une reconnaissance. Dieu ne lui donne que la satisfaction d'avoir accompli son devoir». (Extraits de "L'Evangile en Prières")
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