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Le dialogue entre la foi, la raison et les sciences

Écrit par Bertrand Lemaire Jeudi, 02 Avril 2015 00:00

Bertrand Lemaire

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A lire du §242 au §243 inclus: Evangelii Gaudium "La Joie de l'Evangile"- Exhortation apostolique du Pape François

Pape Francois Et Demi Miracle

Après avoir évoqué le dialogue social comme contribution à la paix, le Pape évoque un sujet déjà abordé par Jean Paul II et Benoit XVI, à la lumière de saint Thomas d’Aquin : "foi, science et raison".

Le dialogue entre science et foi fait aussi partie de l’action évangélisatrice qui favorise la paix. Le scientisme et le positivisme se refusent "d’admettre comme valables des formes de connaissance différentes de celles qui sont le propre des sciences positives". L’Église propose un autre chemin, qui exige une synthèse entre un usage responsable des méthodologies propres des sciences empiriques, et les autres savoirs comme la philosophie, la théologie, et la foi elle-même, qui élève l’être humain jusqu’au mystère qui transcende la nature et l’intelligence humaine.
La foi ne craint pas la raison; au contraire elle la cherche et lui fait confiance, parce que "la lumière de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu", et ne peuvent se contredire entre elles. L’évangélisation est attentive aux avancées scientifiques pour les éclairer de la lumière de la foi et de la loi naturelle, de manière à ce qu’elles respectent toujours la centralité et la valeur suprême de la personne humaine en toutes les phases de son existence. Toute la société peut être enrichie grâce à ce dialogue qui ouvre de nouveaux horizons à la pensée et augmente les possibilités de la raison. Ceci aussi est un chemin d’harmonie et de pacification.

Tout en prenant acte et en se réjouissant du progrès de la science, François tient à fixer une limite aux chercheurs : ils doivent rester dans le cadre de leur recherche scientifique et ne pas ériger en dogme de foi leur propre opinion.

L’Église ne prétend pas arrêter le progrès admirable des sciences. Au contraire, elle se réjouit et même en profite, reconnaissant l’énorme potentiel que Dieu a donné à l’esprit humain.
Quand le progrès des sciences, se maintenant avec une rigueur académique dans le champ de leur objet spécifique, rend évidente une conclusion déterminée que la raison ne peut pas nier, la foi ne la contredit pas. Les croyants peuvent d’autant moins prétendre qu’une opinion scientifique qui leur plaît, mais qui n’a pas été suffisamment prouvée, acquière le poids d’un dogme de foi. Mais, en certaines occasions, certains scientifiques vont au-delà de l’objet formel de leur discipline et prennent parti par des affirmations ou des conclusions qui dépassent le champ strictement scientifique. Dans ce cas, ce n’est pas la raison que l’on propose, mais une idéologie déterminée qui ferme le chemin à un dialogue authentique, pacifique et fructueux.

Il arrive souvent que le Pape François soit discret lorsqu’il traite certains chapitres. Il précise que cela tient au fait que le sujet est connu et a déjà été étudié par l’Eglise. Comme nous l’avons évoqué, le sujet "foi et raison" a, par le passé, fait l’objet de nombreux documents du magistère, raison probable de la brièveté de ce chapitre.

Et Lo Tedhal dans tout cela?

Seigneur, tu es l’unique objet de ma recherche. La science, la philosophie, la théologie, la psychologie, toutes les "filles de la raison humaine" ne doivent pas être des obstacles qui m’empêchent de te trouver, mais des moyens pour arriver à toi. Ces Mages sont mes guides dans ma quête vers toi. (…) Leur empressement à suivre "l’étoile" secoue ma torpeur. Je suis si souvent tenté, m’installant confortablement dans la certitude de t’avoir trouvé, de me dispenser de poursuivre ma marche vers toi. Je suis né, abreuvé de ton Amour et de ton enseignement. Je n’ai pas de mérites à te connaître, à t’honorer, à vivre sous tes ailes. Je ne m’imagine pas sans toi. Mais voici que les Mages viennent bousculer ma façon de croire et d’aimer. Ce sont des païens que le désir de découvrir la Vérité pousse à être attentifs aux signes naturels, surnaturels, cosmiques ou intellectuels que tu peux leur offrir pour les aider à te découvrir. Ils y mettent tout leur empressement (…)
Quel enseignement puis-je en tirer ? Je reçois, parfois, de ceux qui ne t’ont pas encore découvert et qui pourtant sont sur le chemin de ton Royaume, des signes de ta présence agissant en eux et à travers eux. Tu désires ardemment que tout homme soit sauvé. Ta joie sera parfaite quand toutes les nations marcheront à ta lumière. (Extraits de l’Evangile en prières)


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