Editorial

Il y a quelques mois le Père Abbé étant absent, je suis allé le remplacer au monastère des moniales non loin d’ici où j’ai célébré la messe et aussitôt après, l’abbesse me dit : « Il y a une moniale qui est vraiment très mal, le médecin pense qu’elle n’a plus longtemps à vivre et on va dire les prières pour les agonisants la recommandant à Dieu, si vous voulez venir ».

Voyez quelle dose d’illusion je porte ! Et là je parle en réalité, j’ai beau être moine depuis des années, j’en reste là parce que c’est un long chemin à découvrir à travers la consécration.

Avant la confession d’aujourd’hui vous avez décidé de jeûner, de faire pénitence et ce sacrement de la réconciliation vous le confiez à Marie.

Petite anecdote ! Récemment un hôte venu de Paris séjournait à l’abbaye, il est père de deux vrais jumeaux de treize ans qui sont enfants de chœur dans leur paroisse l’un en face de l’autre lorsqu’ils encadrent l’Evangile ! Cela amuse beaucoup les paroissiens tant ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau !

Pourquoi Jésus a-t-il choisi Marie ? Tout simplement parce que je dois devenir fils adoptif du Père céleste en ressemblant de plus en plus à Jésus.

J’y ajoute une petite comparaison qui rejoint notre vie de moines. Pourquoi avons-nous de grands murs autour du monastère ? C’est parce que nous sommes prisonniers !