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Incontournable pardon

Padre Damiano Puccini

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Incontournable Pardon

Quels changements, dans notre identité et dans nos actions, surviennent lorsque nous nous ouvrons à Dieu, sur le chemin de la foi, par la conversion? Il ne suffit plus de se comporter selon le principe "éviter le mal et faire le bien".

Déjà dans son cheminent religieux, le peuple juif avait été invité à chercher Dieu et à se faire son imitateur. Dieu nous a toujours demandé de pardonner, il veut que nous expérimentions la miséricorde. Notre fragilité refait surface, chaque fois que nous ne voulons pas annuler les petites dettes que les autres ont contractées envers nous. Les lectures de ce jour mettent en évidence ce thème d'utilité permanente.

La première lecture est tirée du Livre du Siracide, qui a été écrit en hébreu, à Jérusalem, par Jésus Ben Sirac, au début du IIème siècle avant JC. Il retrace les grands problèmes de foi et d'éthique, que la Torah et la prophétie ont progressivement approfondis. Il n’y est question ni de prophétie précise, ni d'un épisode ou d'un personnage de l’Histoire du Peuple de Dieu. Nous pouvons le considérer plutôt comme une synthèse et une conclusion d'expériences vécues.

La triste figure de l'homme pécheur se profile, caractérisée par la rancune, la colère et la vengeance. Saint Paul demandera aux Romains de ne pas se faire justice... et de ne pas se laisser vaincre par le mal. Ben Sirac invite également à pardonner à son voisin ses torts : "alors, à ta prière, tes péchés seront pardonnés". C’est déjà une référence au "Notre Père" et à la consigne de Jésus de se réconcilier avec son frère, avant de présenter son offrande à Dieu.

Bien qu'il ait été écrit des siècles auparavant, le Livre du Siracide anticipe la juste relation avec Dieu et son prochain. Il demande de ne pas haïr les autres, d'oublier plutôt leurs erreurs, en invoquant deux raisons: penser aux fins dernières de tout mortel, et aussi aux exigences de la Loi du Très-Haut, qui nous invite a ne plus se rappeler des fautes de notre prochain.

Déjà, dans le livre de l’Exode, on pouvait lire: "Lorsque vous rencontrez le bœuf de votre ennemi ou son âne égaré, vous devrez le lui rapporter. Lorsque vous voyez l'âne de votre ennemi s'effondrer sous la charge, ne passez point outre mais aidez-le à le relever". En d'autres termes, le pardon a toujours quelque chose de gratuit! De plus, c'est ainsi que Jésus présentera le Père dans sa relation envers l'homme.


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