Vivre en communion

En ce dimanche de la divine Miséricorde, il nous est proposé de découvrir comment s’est organisée l’Eglise naissante.

Ces croyants vivent dans une communion profonde entre eux, autour de la célébration de l’Eucharistie et la proclamation de la résurrection. Réalistes et concrets dans leur façon de vivre, ils mettent leurs biens en commun afin qu’aucun ne soit dans le besoin. Mais ce n’est pas une nouveauté absolue pour l’époque. Déjà Aristote avait dit : « L'amitié est une forme d'égalité comparable à la justice. Chacun rend à l'autre des bienfaits semblables à ceux qu'il a reçus ». Et selon Platon : « Entre amis, tout est commun ». Même les Esséniens, dans l'environnement juif, vivaient la mise en commun des biens.

Dans l'Ancien Testament, au livre du Deutéronome, Dieu avait promis à son peuple : « Il n'y aura pas de pauvre parmi vous ». C’est à partir de la résurrection du Christ que naît ce peuple de la promesse, un peuple au sein duquel il n'y a plus ni pauvreté ni misère. Surmonter la peur de la mort parce qu’elle a désormais un sens, rend l'homme capable de vivre selon une nouvelle mentalité qui se concrétise par le détachement des biens matériels et leur mise en commun.

Seul le nouvel horizon de la victoire de Jésus-Christ sur la mort, libère les hommes de l'obsession de posséder et d’accumuler des biens, conséquence de la peur de la mort.

L’exemple de ces premières communautés nous interroge sur notre propre manière de concevoir notre vie et nous fait réaliser que la mort reste pour nous encore une fin qui nous effraie. Nous restons attachés à bien des choses matérielles. Notre individualisme nous pousse à vouloir posséder toujours davantage et plus que les autres.

Cette attitude révèle que nous ne croyons pas vraiment que par sa résurrection, Jésus-Christ a vaincu la mort. Réfléchissons-y et si nous voulons être chrétiens, vivre en chrétiens, changeons de style. Mettons-nous en accord avec notre foi.