Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
Essayons d’être vertueux. Mais que signifie être vertueux? C’est celui qui se définit à lumière de sa conscience éclairée par Dieu et qui, depuis son enfance, a grandi dans la vertu.
Laissez-moi vous raconter une histoire :
Un roi vivait entouré d’une cour prestigieuse. Comme dans toute cour, certains jouaient les flatteurs, d’autres disaient la vérité, d’autres se révélaient des profiteurs.
Pour fêter son anniversaire, le roi demanda à chacun de lui composer un poème, avec la promesse d’être récompensé avec de l’or. Tous se mirent à la tâche, le décrivant comme le meilleur des princes, un astre du firmament, le plus généreux et le plus vertueux des hommes, sauf un seul noble qui osa lui dire :
"Majesté, tu t’appropries l’argent du peuple, tu ne te soucies pas de la justice. Tu dépenses toutes les richesses du pays pour ton propre plaisir et au profit de ta famille alors que ton peuple est pauvre. Tu n’entends pas les cris des orphelins, tu ignores les malheureux. Tu es injuste…".
Comment le roi a-t-il réagi ? Il avait été éduqué, dans son enfance, selon des principes vertueux, mais tout son entourage l’avait ensuite encensé, sans oser lui révéler un seul de ses défauts. Il fit appeler son conseiller et lui ordonna de distribuer l’or à ses courtisans.
Deux jours plus tard, ceux-ci reviennent au palais pour se plaindre : "Sire, ces pièces ne sont pas en or mais en cuivre !". Le roi leur répondit : "Je sais, mais je vous ai récompensé selon la valeur de vos propos. Vous m’avez tous menti. Seul cet homme qui m’a dit la vérité mérite de l’or pur".
Quand nous aurons atteint ce degré de maturité, nous pourrons admettre nos défauts si quelqu’un nous les signale, sans nous mettre en colère ou vouloir nous venger… C’est par l’humilité que nous atteindrons la vertu dont parle le Seigneur. La vertu consiste à bien se connaître, en vérité, et à prendre tous les moyens pour nous corriger de nos défauts.
C’est comme celui qui se rend à une visite médicale en se croyant en bonne santé. Mais, après l’avoir examiné, le médecin lui apprend qu’il doit suivre un régime s’il veut rester en vie. Eh bien ce patient, loin de se fâcher ou de se mettre en colère, règlera ses honoraires au médecin et le remerciera, sans lui en vouloir de lui avoir révélé ce qu’il n’avait pourtant pas envie d’entendre.
Il en est ainsi pour la vertu. Mais sur qui, sinon sur Dieu, pouvons-nous compter pour conserver la vertu dans notre cœur?
| < Précédent | Suivant > |
|---|