Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
Si quelqu’un confesse ses péchés sans les regretter, cela ne sert à rien. Parfois les gens regrettent des actes concrets. C’est le cas, par exemple, de celui qui mange trop de figues et qui se plaint ensuite de douleurs à l’estomac. Il va consulter un médecin et regrette d’avoir mangé autant de figues.
Alors comment réagir quand s’il s’agit d’une action qui met en péril toute son existence ? David s’est repenti. Les grands pécheurs se sont repentis. Pas de place pour l’orgueil lorsque nous nous confessons.
Une reine avait fait venir un prêtre afin de se confesser. Comme elle prenait place sur son trône, tout en ordonnant au confesseur de s’asseoir sur une simple chaise, le prêtre s’y opposa : "Mettez-vous à genoux, et moi sur le siège. Je représente le Christ, et vous êtes une pénitente".
Un jour, un évêque très pieux écoutait la confession d’un grand pécheur. Il lui dit finalement : "Ta pénitence sera de jeûner durant sept ans et de réciter un chapelet par jour". Le pécheur demanda : "C’est tout ? Tous les péchés que j’ai commis contre seulement sept années !". L’évêque se ravisa : "Dans ce cas, ce sera trois ans". Etonné, le pécheur balbutia : "Comment cela, Monseigneur, trois ans ?!". Et il fondit en larmes. Alors l’évêque lui dit : "Tu réciteras un Notre Père et un Je vous salue Marie, car je vois que ta contrition est profonde ; tu n’as pas besoin d’une pénitence plus importante".
A l’inverse, un pécheur était en train de se confesser au saint évêque François de Sales. Il lui énumérait tous ses péchés, comme une banale liste de noms ou d’ingrédients pour une recette. L’évêque se mit soudain à pleurer. L’homme lui demanda alors s’il se sentait souffrant ou avait mal quelque part. Et saint François de Sales de répondre : "Non, je n’ai mal nulle part. Mais je pleure car tes péchés ne semblent pas t’affecter". A ces mots, l’homme fondit à son tour en larmes. Nous ne pouvons nous confesser sans contrition.
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