Pilate prit Jésus et le fit flageller. Le Verbe s’est fait chair et il a souffert parmi nous dans sa chair parce que c’est en se faisant souffrir dans leur chair que les hommes se punissent ou se vengent de leurs ennemis.
O Amour qui accepte le prix du grand témoignage devant Pilate : ce qu’il a dit de son Père, de sa Miséricorde, de son Royaume durant toute sa vie publique, il le maintient sous la torture. C’est la garantie pour nous qu’il a dit vrai, que tout son enseignement est fiable ; c’est notre sécurité, notre espérance : oui, le pardon est accordé à celui qui se repent sincèrement des ses péchés.
Chaque coup reçu est offert dans un Amour infini et fait grimper vertigineusement les points au « billard » des mérites du Christ, une fois pour toutes et pour toute l’humanité.
Les bourreaux excités par son silence – « Eh bien, Brutus, tu n’es pas en forme : passe-moi le fouet, tu ne t’y entends pas aujourd’hui à faire hurler de douleur le condamné ! » - les bourreaux sont les meilleurs complices du succès de la Passion : la grâce coulera à flot, l’Esprit-Saint sera répandu à profusion sur l’humanité parce que le Sang de la Nouvelle Alliance a été répandu et a purifié définitivement le monde de ses souillures immondes.
O Père, votre Honneur est sauf. Le Fils vous rend la Création pour la sanctifier et mener à leur terme les douleurs de l’enfantement qui le fait gémir dans l’impatience d’accueillir dignement votre Amour infini.
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