Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
Je voudrais vous recommander, aujourd’hui, d’être justes et équitables.
Qu’il est difficile d’être juste dans ce bas-monde ! C’est pour cela que nous disons que la justice n’existe qu’auprès de Dieu. Certains prétendent que la justice guide les rois. On constate d’expérience que régler un différend par accord mutuel vaut mieux qu’un règlement obtenu sur décision d’un juge. Cependant, il s’avère très difficile d’obtenir gain de cause ici-bas. On est en quelque sorte tiraillé entre l’obéissance, la crainte, l’hégémonie, la pauvreté et la richesse.
Lorsque vous devez trancher dans une affaire vous concernant, ou concernant les autres, prenez exemple sur la sagesse de Salomon. Ce sage renommé à son époque ne disait pas : "Nous allons suspendre cette réunion et nous en reparlerons dans trois mois ; nous allons former une commission…", il tranchait et prenait ses décisions sur le champ, séance tenante. Mais, pour agir ainsi, il faut être rempli de sagesse. Voici son histoire :
Deux femmes vinrent un jour voir le roi Salomon, pour lui demander de trancher dans un conflit qui les opposait au sujet d’un nouveau-né. Chacune prétendait que ce bébé était le sien et accusait l’autre d’imposture. Après avoir écouté les deux femmes, Salomon réfléchit et dit : "Puisque vous prétendez toutes les deux être la mère de cet enfant, je vais ordonner qu’on le tranche en deux, ainsi chacune de vous pourra récupérer une moitié du bébé". Mais à la vue de l’épée, l’une des deux femmes s’écria : "Arrêtez ! Je préfère renoncer à la garde de mon enfant plutôt que de le voir mourir". Salomon sut ainsi qui était la véritable mère du nouveau-né et le lui rendit. Cette mère a privilégié la vie de son enfant. Quel exemple de sagesse nous est proposé à travers ce jugement de Salomon !
J’ai assisté personnellement au débat suivant, peut-être en tirerez-vous un enseignement... Des frères se trouvaient en conflit autour du partage d’une maison. Certains aspiraient à la plus grande part possible du partage. J’ai alors proposé à celui qui visait la plus grosse part : "Procède-toi-même au partage puis, si tu n’es pas satisfait, tu pourras protester". Ce dernier a donc réparti les différentes parts, en commençant par les plus petites d’entre elles qu’il s’est attribuées. Il s’est ainsi retrouvé piégé… Des personnes sont alors intervenues pour réconcilier tous les frères et le partage a finalement pu avoir lieu.
Certaines personnes n’aiment pas la justice ni l’équité. Or Dieu est Clément et Juste. Le plus souvent il applique la Clémence avant la Justice. Nous en reparlerons ultérieurement.
De cet épisode, je voudrais que vous reteniez cette recommandation : si l’on vous demande de trancher dans un différend, soyez justes, ne faites pas de distinction entre les gens, quand bien même vos sentiments vous inclineraient vers les uns au détriment des autres.
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