Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
C’est du sourire dont je vais vous entretenir aujourd’hui. Car nous connaissons une "crise" du sourire. Les gens font grise mine.
Si vous dites à quelqu’un : "Souris !", il vous répondra : "Sourire ? Qu’est-ce qui pourrait bien m’inciter à sourire ?!" Mais il suffirait, en fait, qu’on s’adresse à cette personne (qui ne trouve aucune raison de sourire) en souriant pour lui remonter le moral et évacuer sa tristesse. C’est impressionnant de constater le pouvoir d’un simple sourire. C’est un peu comme l’électricité, mais en moins coûteux ! Le sourire d’un enfant, par exemple, désarmerait même des criminels…
On dit en libanais : "Le sourire est comme un pot-de-vin. Pour obtenir ce que vous désirez de quelqu’un, il suffit de lui adresser un sourire". Tout le monde est en manque de sourire, a soif d’un sourire.
Le sourire, quand il est franc (non pas forcé ou hypocrite), est l’expression de l’âme. Nous disons de la Vierge qu’elle est le sourire de Dieu ; que les Saints sont le sourire de l’Evangile ; que ceux qui ont été rappelés à Dieu nous ont légué leur sourire en héritage.
Un jour, Raoul Follereau, le créateur de la Fondation qui lutte contre la lèpre, se trouvait dans une ville africaine, en compagnie de son épouse (il n’avait pas d’enfants). Il a constaté que les lépreux y étaient tenus à distance et que les gens leur parlaient de loin, sans jamais les approcher. Alors, Raoul Follereau - Dieu ait pitié de son âme car il est décédé depuis plus de 30 ans - s’est approché d’un lépreux, lui a souri et l’a embrassé, comme Saint François d’Assise. Depuis ce jour, les lépreux ont retrouvé le sourire et l’espoir. Lorsque Raoul Follereau arrivait quelque part, les lépreux s’exclamaient : "Voici l’homme qui n’a pas peur de nous et qui nous sourit".
Si nous ne pouvons donner de notre argent, ou de notre temps, offrons au moins notre sourire. Il ne nous coûte rien, en revanche il fait du bien à ceux qui le reçoivent.
Depuis que la statue de la Vierge des "Buissonnets" s’est animée pour guérir, par son ravissant sourire, la petite Thérèse de Lisieux, on l’invoque sous le vocable de "Notre-Dame du Sourire". Sans le sourire sur le visage de sa mère, comment l’enfant pourrait-il grandir ? C’est ce qui m’a inspiré un poème sur la Vierge, sa Beauté et son Sourire.
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