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Le nuage et la dune de sable

Mgr Mansour Labaky

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Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"

Le nuage et la dune de sable

Avez-vous jamais vu un jardin de fleurs, un verger ou un champ de blé qui pousse sans l’apport d’éléments extérieurs ? Il leur faut des nuages, de la pluie, du froid, de la lumière… Tous ces éléments doivent travailler ensemble, comme les cinq doigts de la main, pour obtenir le résultat escompté.

Voici une belle histoire, que je vais vous raconter, à propos d’un nuage et d’une dune de sable:

De nombreux nuages se déplaçaient rapidement dans le ciel, poussés par un vent fort. A l’arrière, un petit nuage traînassait, regardant de droite et de gauche. "Dépêche-toi !" le tançaient les autres nuages "Sinon tu risques de te disloquer et de disparaître". Mais le petit nuage avait envie de découvrir un peu ce qui se passait en bas, sur la terre. Il est alors passé au-dessus d’une dune de sable, dans le désert. Entre le petit nuage et la dune de sable, s’instaura la conversation suivante :

- "Comment t’appelles-tu ? demanda le nuage à la dune.
- Mon nom est Dune.
- De quoi te plains-tu ?
- Du vent qui n’arrête pas de souffler. Il me déforme et me décoiffe ! De toute façon, je n’en ai pas pour longtemps : la pluie va bientôt me faire disparaître. Mais sais-tu, petit nuage, comment nous surnommons les nuages et la pluie ?
- Non. Comment nous appelez-vous ?
- Le paradis, le bonheur ! Car, quand il pleut, nous nous transformons en jardin fleuri.
- Je vais donc demander au vent de me transformer en pluie afin que je puisse te voir transformée en un jardin fleuri".

C’est ainsi que le petit nuage devint pluie et tomba sur la dune qui, quelque temps plus tard, se transforma en un jardin rempli de fleurs.

Ainsi chacun doit disparaître et se dissoudre afin que d’autres grandissent et se développent. Savez-vous ce que pense le cierge qui fond sur l’autel ? Il se dit : "Tant de cierges avant moi ont été allumés et se sont consumés jusqu’au bout".

Tels des cierges, nos parents se sont consumés pour que nous grandissions. De même nos prêtres, nos religieuses, notre Eglise, notre patrie, nos dirigeants…

Nos foyers ont abrité nos ancêtres, parfois depuis 600 ou 700 ans. Nos maisons, nos palais, nos couvents, nos églises sont des trésors dont nous sommes responsables. Nous devons les sauvegarder comme notre patrimoine, à l’exemple de nos grands-parents avant nous.


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