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Si c’est un fou, il n’est pas coupable

Mgr Mansour Labaky

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Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"

Si c’est un fou, il n’est pas coupable

Vous vous souvenez tous, sans doute, des images vues à la télévision un certain 13 mai, jour où le Pape Jean-Paul II faisait l’objet d’une tentative d’assassinat. Par la suite le Saint Père se rendit dans la prison où était détenu le coupable Mehmet Ali Agca. Les deux hommes eurent une discussion dont rien ne filtra. Tout ce que nous savons, c’est que le Pape lui a pardonné. Jean-Paul II a ainsi marché sur les traces des saints qui l’ont précédé. Lorsqu’un Pape est élu, il rend toujours hommage à son prédécesseur. Ce n’est pas comme un nouveau président qui critique tout ce que son prédécesseur a fait…

Le XVIIIème siècle compta un Souverain Pontife très important : Benoît XIV. Un écrivain lui porta préjudice dans une publication insolente à son égard. La réaction du Pape consista simplement à modifier le texte en inversant son sens. Il retourna le document ainsi corrigé à son auteur qui n’en est pas revenu!
Au moment de son élection au Siège de Pierre, Benoît XIV avait fait l’objet d’une tentative d’assassinat. Le coupable fut arrêté. En apprenant la nouvelle, le Pape dit : "Si c’est un fou, il n’est pas coupable. S’il est coupable, je lui pardonne".

Personne ne peut pardonner, sauf celui dont le cœur est rempli de Dieu. Le pardon ne relève pas de la nature humaine. C’est une vengeance divine, une force divine. Lorsque nous sommes habités par Dieu, nous ne pouvons faire autrement que de nous comporter comme Lui. C’est le cas de trop peu d’entre nous.


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