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Des larmes dans le panier de la quête

Mgr Mansour Labaky

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Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"

Des Larmes Dans Panier De La Quete

La lecture de l’épître de Saint Jacques nous donne des frissons. C’est comme s’il l’avait écrite hier. Il dit par exemple : "Si un nécessiteux frappe à ta porte et que tu réponds : « va voir ailleurs, que Dieu te vienne en aide », tu n’auras pas contribué à régler son problème. Ce n’est pas de tes paroles dont il a besoin".

Il ne s’agit pas ici de personnes malhonnêtes ni de voyous, mais de pauvres gens qui sont vraiment dans le besoin, qui subissent les vicissitudes du temps. Hélas, parmi les gens aisés autour de nous, beaucoup ont tendance à négliger de donner aux associations de bienfaisance (comme Caritas, la Croix Rouge) et aux fondations (comme celle de Saint Vincent). Ceux qui fréquentent les restaurants chics, les salles de cinéma, les palais ne leur viennent pas en aide. Ils préfèrent donner de l’argent en pourboire, au casino ou dans les restaurants, plutôt qu’au profit de ces organismes de charité.

Un jour, un communiste dit à un catholique :
- "Nous vivons comme aux premiers temps du christianisme : ils partageaient tout.
- C’est juste, lui répondit l’autre, mais ils disaient aussi que ce qui est à moi est à toi, alors que vous dites: tout ce qui est à toi est à moi !".

Lors d’une messe, un pauvre se retrouva à côté d’une personne connue pour son avarice. Or l’avare fut tellement ému par le sermon du prêtre au sujet des pauvres qu’il en eut les larmes aux yeux. Le pauvre, voyant cela, se réjouit en pensant que son voisin allait être généreux. Mais, au moment de la quête, l’avare se contenta de verser dans le panier quelques-unes de ses larmes.

Notre-Seigneur n’a pas besoin de nos paroles, mais plutôt de nos actes.


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