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La visite aux malades

Mgr Mansour Labaky

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Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"

 

La visite aux malades

Jésus dit dans l’Evangile: "J’étais malade et vous m’avez visité". Il y a des Congrégations religieuses dont le seul but est de visiter et de soigner des malades. Il existe aussi, dans les villages, des Confréries pour rendre visite aux malades à domicile.

 

Quand nous éduquons nos petits enfants, nous leur recommandons : "Fais attention ! Si tu apprends qu’il y a un malade dans ton village ou dans ton quartier, va le réconforter !" Non pas pour qu’il nous rende la pareille en nous visitant si nous tombons à notre tour malades, mais pour suivre l’enseignement du Seigneur qui nous dit que là où se trouve une personne souffrante, là nous devons nous rendre présents.

Que pouvons-nous dire à un malade ? Faut-il lui demander des nouvelles de sa santé ? Non, restez simplement près de lui. Et quand il vous verra entrer chez lui avec un sourire, il se sentira mieux. Ne commencez pas à lui parler de vous-même : "J’ai fait ceci… J’ai beaucoup de problèmes… Que d’embouteillages sur la route… que de gens insupportables !". Non ! N’ajoutez pas à ses maux d’autres maux. Et ne lui racontez pas non plus vos projets, vos activités ou vos voyages. Dites-lui ce qu’il peut supporter psychologiquement ou ce qu’il aura plaisir à entendre, comme une jolie histoire (parce que toutes les histoires ne sont pas bonnes à raconter aux malades).

Quelqu’un a demandé conseil à son guide spirituel : "Abouna, quand je visite un malade, faut-il rester longtemps ou partir rapidement ? Il lui a répondu : "Mon fils, la première fois, fais une visite courte. Si ta présence leur fait plaisir, ils réclameront que tu reviennes et tu pourras prolonger la visite suivante. Et si ta présence les indispose, remercions Dieu de ce que tu les auras soulagés par ton départ !".

Que votre visite aux malades soit comme celle de la Vierge à Elisabeth : une visite qui provoque une explosion de joie, qui repose le malade qui vous demandera de revenir. C’est dans ce but que des prêtres, des religieuses et des laïcs étudient à l’Université des Jésuites pour obtenir un diplôme en Pastorale de la santé, afin d’apprendre comment traiter avec les patients et comment accompagner les personnes en fin de vie dans leur dernier voyage.

Par exemple, dans les hôpitaux, il ne faut pas que le prêtre entre dans la chambre d’un malade, pour lui porter la communion, avec une mine dure et sévère, ou qu’il lui propose sèchement de se confesser. Ce n’est pas la bonne manière ! Il faut s’asseoir à son chevet, lui parler d’une façon attrayante, jusqu'à ce que le malade lui-même demande : "Père, donnez-moi la grâce de Dieu. Apportez-moi l’Eucharistie". Ainsi il se disposera à la communion et à la confession tout naturellement.

Visiter les malades est un devoir pour chacun d’entre nous, et non pas seulement pour le prêtre ou la religieuse qui peuvent ne pas avoir assez de temps à y consacrer. Soyez le prolongement de la main du Christ, des yeux du Christ, des pieds du Christ et du Cœur du Christ. Ainsi votre présence au chevet de celui qui souffre embaumera… c’est-a-dire répandra le parfum du Christ qui guérit, le sourire du Christ qui spiritualise l’homme.

 


 

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