Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
Socrate, le grand philosophe grec, disait : "Connais-toi toi-même". Cela veut dire : avant d’apprendre à connaitre les autres pour leur donner des conseils, regardez en vous-même pour vérifier si vous avez assez de ressources intérieures pour les distribuer aux autres. Celui qui tient un magasin sans avoir de marchandises en stock ne peut pas vendre ce qu’il ne possède pas.
Vous ne pouvez pas parler des valeurs, si vous n’en avez pas. Vous ne pouvez pas parler de la morale, si vous êtes de mauvaises mœurs. Vous ne pouvez pas parler d’humilité, si vous n’êtes pas humble. Vous ne pouvez pas parler de la Foi, si vous ne savez pas ce qu’est la Foi. Alors, "connais-toi, toi-même".
Comment un homme peut-il se connaître lui-même ? Devant un miroir. Vous tournez alors la tête de droite et de gauche, traquant le moindre cheveu blanc. Vous vous coiffez de façon à plaire aux autres, comme si le jugement et le regard des autres sur vous était plus important que celui de Dieu !
Combien de temps passons-nous dans une salle de sport ou devant la télé, à faire ceci ou cela ?… Ah ! Si vous pouviez prendre un quart d’heure de retraite pour votre esprit, face à vous-même. Je ne vous demande pas d’aller à l’église. Priez en voiture, avec vos enfants à la maison, avec vos amis, avec votre époux ou votre épouse… ne serait-ce qu’un quart d’heure. Il vous arrive parfois de passer des heures à faire du sport, à manger, à faire des exercices etc. Si on vous recommande de marcher pour perdre 500g, vous marchez, et vous perdez 500g sous prétexte que c’est le médecin qui vous l’a dit. Mais qu’arrive-t-il si le prêtre vous demande d’aller prier le chapelet ? On dirait que tout ce qui ne concerne pas le corps, le manger et le boire est pesant.
Quand vous prenez soin de votre âme, la prière vous procure aussi une meilleure santé. Ce n’est pas moi qui le dis mais le Docteur Alexis Carrel, qui était prêtre et médecin en même temps, et qui a parlé de la prière. Quand l’homme est pur à l’intérieur, sa santé est meilleure. Un croyant qui subit une intervention chirurgicale a même 50% de chance supplémentaire que l’opération réussisse. Tandis que la peur qui envahit le non croyant l’abat. Donc l’homme n’est pas composé de chair seulement, mais aussi d’esprit.
Il y avait une femme qui se regardait dans le miroir, pour s’observer sous toutes les coutures. Elle souhaitait s’embellir. Elle est allée chez le coiffeur etc. Puis elle s’est finalement rendue chez le prêtre pour se confesser : "Mon Père, je me suis regardée dans le miroir et je me suis trouvée belle. Est-ce que c’est un péché ?" Elle s’est alors attiré cette réponse : "Non, ce n’est pas un péché mais une erreur".
Mais de quoi faudrait-il se préoccuper davantage ? J’ai scruté mon cœur, et j’ai découvert qu’il s’y trouvait de la haine. Or c’est ça, le péché. J’ai encore examiné mon cœur et j’y ai vu de l’égoïsme. Et le Saint Esprit, qui habite dans mes profondeurs, m’a montré que tout cela est péché. Si j’inspecte mon cœur et que j’y trouve l’avarice, l’orgueil et l’égoïsme, ce sont des péchés qu’il faut extirper comme s’il s’agissait d’un cancer. Le cancer est soigné par la chimio, tandis que le traitement de ces péchés, c’est le retour dans le sein du Père par le confessionnal et la pénitence.
Il ne suffit pas que le prêtre vous bénisse ou fasse un signe de croix sur votre tête, comme si c’était de la magie. Cela ne saurait suffire tant que vous n’êtes pas mort à vous-même pour que la grâce vous inonde. Vous voudriez d’un côté la pénitence, et de l’autre la grâce. Mais c’est comme nos deux mains qui doivent applaudir ensemble, car une main ne saurait applaudir toute seule. Même si le prêtre ou le Pape traçait sur vous des milliers de signes de croix, le péché restera ancré en vous, tant que vous-même ne déciderez pas de l’arracher. Vous aurez alors besoin d’un "aspirateur", et la grâce du Christ sera cet "aspirateur", sinon ces péchés demeureront à jamais.
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