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Lourde responsabilité

Padre Damiano Puccini

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Lourde responsabilité

La première lecture, tirée d'Isaïe, transcrit un oracle adressé personnellement à Shebna, peut-être un étranger qui avait atteint la plus haute fonction, celle de gouverneur: le Seigneur va lui retirer sa mission et la confier à Eliakim.

Certains détails servent ici à exprimer la tendresse de Dieu: "Je vais l'habiller avec ta tunique, le ceindre avec ta ceinture". Cela nous évoque la parabole du Père de l’enfant prodigue qui revêt son fils d'une tunique pour fêter son retour. C'est le signe d'une grande autorité : Dieu nous accorde une éminente dignité. Mais comment se fait-il que le Seigneur enlève le pouvoir à l'un pour le donner à un autre? Parce qu’il est évident que Shebna, à la différence d’Eliakim, ne s'est pas comporté comme un père envers les habitants de Jérusalem.

Cette page de l’Ancien Testament, que la liturgie nous propose de lire, est en résonnance avec le texte de l'Évangile d'aujourd'hui, grâce à la symbolique des clés confiées à ce fidèle serviteur. "Je vais mettre la clé de la maison de David sur son épaule" : à l'époque, les clés d’une cité étaient monumentales, aussi les gouverneurs les portaient-ils sur leurs épaules. Mais cela indique aussi le poids de la responsabilité. "S'il ouvre, personne ne fermera; s'il ferme, personne ne pourra ouvrir" : c'est le même concept que Jésus appliquera au pardon, qui est de notre responsabilité. Tout le monde, sans exception, doit dénouer. Si nous ne nous ouvrons pas au pardon, les relations resteront bloquées et fermées.

"Je vais le rendre stable, comme un piquet qu’on enfonce dans un sol ferme" : c’est une belle image qui rappelle la maison fondée sur le Christ, notre rocher. Soyons rivés au Christ comme à notre socle.


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