ImprimerEnvoyer

Nouvel avènement

Padre Damiano Puccini

Changer taille:

Nouvel Avenement

Bonne année, mes amis! N'est-ce pas trop tôt, me direz-vous ? Non, car l'année des chrétiens, l’année liturgique, commence aujourd'hui. Notre vrai soleil, c’est Jésus-Christ.

La première lecture est tirée d'Isaïe et commence ainsi: "Toi, Seigneur, tu es notre Père". Cela nous rappelle notre véritable essence. Cependant, le texte poursuit: "Pourquoi nous laisses-tu aller loin de toi, laisses-tu nos cœurs s'endurcir! Déchire le ciel et descends !" Il est bon que chacun de nous s’adresse à Dieu, pour lui exprimer le cri de notre cœur. Il faut appeler Dieu car il n'est pas loin, il est plus proche de nous que nous-mêmes: il est le souffle qui nous maintient en vie! Mais encore faut-il en être conscient! Au lieu du culte des ancêtres propre à cette époque, nous confessons ici que Dieu est le seul Père, le père de l'univers entier. Comment appeler Dieu, Père? Cela signifie reconnaître son autorité et notre dépendance.

Comme nous ne pouvons pas penser à Dieu sans faire de l’anthropomorphisme, le texte dit: "Tu es en colère parce que nous avons péché et nous sommes rebelles!". Puis suit une humble confession du peuple: "Nous sommes devenus impurs, nous nous sommes flétris comme des feuilles, nos iniquités nous ont emportés comme le vent!". Mais Isaïe ajoute: "Ton nom, à tout moment, est notre Sauveur". Stop donc à la culpabilité!

"Nous sommes de l'argile - dit le texte - toi qui nous façonnes, nous sommes tous l'œuvre de tes mains". Laissons-nous faire par Lui, ne prétendons pas être Dieu, mais acceptons-nous tels que nous sommes: c'est Lui qui transforme ses créatures… quand nous le lui permettons! Notre contribution consiste à ne pas vouloir tout garder sous notre contrôle! Et cette attitude doit être constamment renouvelée.

Car nous oscillons entre deux tendances. La première est la paresse à devenir adulte : nous préférons dépendre de quelqu'un qui nous empêche de nous éloigner du vrai bien (comme des animaux conduits en laisse); l'autre est de tomber dans le découragement parce que nous aimerions pouvoir faire le bien de manière indépendante (combien de personnes sont déprimées!).

Dans Isaïe, Dieu est représenté comme un père, mais aussi comme une mère qui, après avoir enfanté le peuple d'Israël à la liberté, n'oublie jamais le fruit de ses entrailles. Ce sont clairement des métaphores, parce que notre image de Dieu est marquée par notre expérience personnelle. Dieu ne peut pas être enfermé dans nos conceptions humaines : Dieu est au-delà des métaphores, au-delà de toute compréhension. Mais nous pouvons expérimenter Dieu et c'est ce que nous nous préparons à faire dans cet avènement de Noël.

Quand nous voyons les centres commerciaux décorés pour Noël, nous devrions ressentir, au fond de notre cœur, une tristesse infinie! Pourtant cette fête véhicule bien un message de joie infinie: Dieu s'est approché de l'homme pour se faire connaître de lui. Mais nous avons encore réussi à réduire Dieu à notre mesure! Eh bien, ramenons cette fête à sa vraie dimension, avec ténacité et patience, tous ensembles, mais chacun à sa manière.


Powered by Web Agency