Evangile pour tous

En cette fête de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ, nous lisons un passage des Actes des Apôtres. Et nous en lirons d’autres tout au long du temps pascal. Ecrits par l’un des évangélistes, sans doute saint Luc, ils rapportent les premiers temps de l’Eglise après que les apôtres aient été remplis de l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte.

Au chapitre 10, nous est rapporté la conversion d’un païen, centurion romain, Corneille qui était établi à Césarée. Corneille était un homme pieux qui jeunait et pratiquait l’aumône. Il reçut une vision d'un ange qui lui dit d'inviter Pierre à se rendre chez lui. Il lui envoya donc des messagers pour le prier de venir. Or Pierre qui se trouvait alors à Jaffa, eut lui aussi une vision éloquente : une nappe pleine d'animaux que les Juifs n'avaient pas le droit de manger en raison de leur impureté, descendit du ciel devant lui et Pierre entendit une voix qui l’invitait à les manger. Il protesta, mais la voix lui déclara : « Ce que Dieu a purifié, ne le tiens pas pour impur ». Cette scène se reproduisit trois fois et conduisit Pierre à méditer sur ce que cela pouvait signifier. C’est alors qu’arrivèrent les envoyés du centurion Corneille qui l’invitèrent à les suivre à Césarée.

Dès qu’il entre dans la maison de Corneille, Pierre comprend le sens de la vision qu’il a reçue. En effet, au sein de la première communauté chrétienne qui était d'origine juive, il y avait une réticence à l'admission de païens convertis. Pierre l’affirme : Dieu ne fait pas de distinction entre les personnes, les races, mais l'Évangile est destiné à tout homme juste et craignant Dieu aussi bien qu'aux membres du peuple d'Israël.

Pierre rappelle les principaux faits de Jésus au cours de sa vie publique qui a commencé avec le baptême reçu de Jean Baptiste jusqu’à sa mort sur la croix et sa résurrection. Il insiste surtout sur l’action de Dieu et de l’Esprit Saint qui ont accompagné et soutenu le Christ dans toute sa mission de rédemption pour le Salut de tous les hommes. Il témoigne en tant qu’apôtre, l’un des Douze, que Dieu leur a donné mission d’annoncer tout ce que le Christ a fait au cours de sa vie terrestre et, qu’après sa résurrection d’entre les morts, il est désormais vivant auprès du Père qui l’a établi juge des vivants et des morts.

Par son total abandon à la volonté de son Père pour réaliser le plan du Salut, Jésus-Christ a traversé la mort et l’a vaincue. Vrai Dieu et vrai homme, il a donné librement sa vie à travers une mort ignominieuse par pur amour de l’homme, sa créature, pour le racheter du péché. Ainsi l'amour devient la raison fondamentale de la vie du chrétien. Et la mort revêt un sens nouveau puisqu’elle n’est plus la fin inéluctable de la vie mais un passage vers une vie nouvelle.

Croire en la résurrection de Jésus, c'est voir en elle l'accomplissement du plan de Salut de Dieu pour toute l’humanité : la foi en Jésus-Christ obtient le pardon des péchés et la réconciliation avec Dieu.

Célébrer sa résurrection signifie recevoir son enseignement et suivre son exemple d’amour inconditionnel par une vie renouvelée. En ces six dimanches de Pâques, nous voyons comment ses disciples et les premiers fidèles de l’Eglise les ont mis en pratique.