« Nous vous adorons, ô Christ, et nous vous bénissons, parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix ». Saint François, le premier stigmatisé, est l’homme qui a le plus ressemblé au Christ sur la terre. Pauvre comme lui dans sa vie et seul dans l’immolation à la fin. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».
Pour aider à comprendre l’indicible, Dieu a permis que des hommes soient associés au mystère rédempteur et en témoignent à leur mesure. Car l’abandon du Dieu incarné par son Père, on ne peut pas s’en faire idée. A la rigueur, l’âme de Jésus dans sa Passion se révèle dans les chapitres d’Isaïe sur le Serviteur souffrant ou dans les psaumes : sa prière, son offrande, ses supplications. « De consolateur, je n’en ai pas trouvé. Je suis un ver, plus un homme. Raillé, abandonné, je n’en peux plus. J’enfonce dans la vase, je n’ai plus d’appui… ».
Au pied de la Croix Marie donne son second « fiat », aussi nécessaire que le premier à l’Annonciation. Elle entend encore l’ange lui promettre que son Fils régnera éternellement sur la Maison de David et que son royaume n’aura pas de frontières. De même que sa cousine avait confirmé sa foi à la Visitation, le bon Larron la soutient dans l’épreuve puisqu’il confesse que son Fils condamné est bien le Roi des Juifs : Dieu veut qu’on ait besoin les uns des autres et que le plus petit aide le plus grand…
Le coup de lance
Au cœur de la Mère
Quelle résonnance !
C’est le glaive amer
Prédit par Siméon :
Deux cœurs à l’unisson,
Ouverts,
Accueillants,
Béants…
Pour sauver les pervers.
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