Pour ceux qui ont peur des rois et des reines, disons qu’une couronne, c’est comme cette espèce de cerceau qu’utilisent les brodeuses pour maintenir le tissu bien tendu, en rond, avant de passer le fil : ici, il s’agit d’assurer la cohésion de l’ensemble des mystères médités et de les fixer dans la mémoire et dans le cœur.
Marie, Reine du Rosaire, est « plus Mère que Reine » (Ste Thérèse de l’Enfant Jésus). Elle est même Reine parce que Mère, Reine de la Maternité : c’est elle qui nous porte et nous nourrit avant de nous enfanter de l’Eglise militante à l’Eglise triomphante. Elle nous couvre, notre vie durant, de son grand manteau royal, surtout si nous portons son scapulaire donné par elle aux Carmes et Carmélites, avec promesse d’être nommés rois et reines avec elle au paradis.
Sa gloire, c’est son Fils ; sa gloire, c’est nous ! D’où ces titres auxquels nous participons : Reine des Anges, des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres, des Martyrs, des Confesseurs, des Vierges… allez, de tous les saints du 1er novembre.
Et Reine de la Beauté, du bel Amour, de la Grâce, des Avocats, de la Sainteté, de la Prière ; Reine au Royaume du service, des Pauvres, de la Miséricorde, de l’Intercession… Auréole des Docteurs, des Martyrs, des Vierges… Joie des Anges, Joie du Ciel, Joie du Fils de couronner sa Mère, et nous avec.
Il n’y a qu’un Amour ? Il n’y a qu’une Couronne et, dans cette couronne mariale, nous sommes les gemmes et les bijoux : diamants, saphirs, émeraudes, améthystes…
Complétons au plus vite cette couronne par le triomphe définitif du Cœur Immaculé de Marie. Jésus a eu l’idée géniale de désigner ainsi la Fin du Monde et sa venue dans la Gloire, pour en ôter le caractère terrible et dramatique, et nous le faire désirer sincèrement et sans crainte.
Regina Coeli laetare, Alleluia
Quia quem meruisti portare, Alleluia
Resurrexit, sicut dixit, Alleluia
Ora pro nobis Deum, Alleluia
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