« Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Fruit du mystère : l’amour du Sacré-Cœur
« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il remit l’esprit. Dans la crainte que les corps ne demeurent en croix pendant le sabbat – car c’était la préparation et ce jour de sabbat était un grand jour – les Juifs demandèrent à Pilate qu’on vienne rompre les jambes des crucifiés et qu’on les enlève. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier puis du second qui avaient été crucifiés avec lui. S’étant approchés de Jésus, ils virent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes. Mais un des soldats lui perça le côté d’un coup de lance et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Jn XIX, 30-34).
Dans ce passage, c’est la première fois que Jean met le verbe « accompli » dans la bouche de Jésus. Partout ailleurs, dans son évangile, c’est le « narrateur » qui constate simplement que « l’Ecriture est accomplie ». Cette différence est importante car l’évangéliste veut attirer notre attention sur le fait que Jésus nous dit ainsi que ce qui est accompli c’est la volonté de Dieu, cette volonté qui apporte la preuve de l’amour infini de Dieu pour sa créature, créature qu’Il est venu sauver. Le verset 34, quant à lui, en rappelant la Genèse, illustre cette volonté de Dieu. De même qu’Eve a été tirée du côté d’Adam endormi, de même l’Eglise, nouvelle Eve et épouse du Christ, est née du sang et de l’eau sortis du côté du Christ «endormi» sur la croix.
Dans la préface pour la fête du Sacré-Cœur, le prêtre présente à Dieu notre reconnaissance : « Dans son immense amour, quand il fut élevé sur la croix, il s’est offert lui-même pour nous, et de son côté transpercé, laissant jaillir le sang et l’eau, il fit naître les sacrements de l’Eglise, pour que tous les hommes, attirés vers son Cœur, viennent puiser la joie aux sources vives du salut ».
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