La lecture d'aujourd'hui nous parle de changements, de conversion et d'appel, comme dimanche dernier.

Après Noël, reprenons la route ! Le but est d'être heureux, mais comment? Aujourd'hui, la Liturgie fait retentir l'appel du prophète et des disciples de Jésus. Dans notre vie aussi il y a ces tournants, où il nous est demandé de décider personnellement du chemin à suivre, sans nous laisser emporter simplement par nos instincts, la volonté de dominer, le désir de posséder, de paraître, mais guidés par l'Esprit du Seigneur qui nous conduit à notre vraie identité.

Entre le 600 et le 500 avant JC, tandis que le peuple d'Israël exilé, méprisé et humilié, a tout perdu, jusqu’à l’espoir, Dieu suscite un prophète pour rappeler à son Peuple que ce même Dieu, qui l’a tiré du pays d'Égypte et de l'esclavage, peut encore le libérer. Il peut le faire, parce que Lui seul est le Créateur, et il le fera, parce qu'il est fidèle et plus aimant qu'une mère.

En cette fête de l'Épiphanie - dont le nom signifie "Manifestation" - rien ne saurait exploser plus joyeusement à nos oreilles que cette invitation adressée au Peuple de la Promesse et - aujourd'hui - à chaque croyant.

Nous sommes encore dans le temps de Noël, nous parcourons le chemin de l'action de Dieu, dans la création et aussi dans l'Histoire humaine. C'est un chemin qui court sur des milliards d'années, au moins depuis que notre univers a existé. C’est un chemin qui a permis à la Parole de s'épanouir sous de nouvelles formes, de s'exprimer dans une qualité de vie toujours plus riche et complexe, jusqu'à l'espèce humaine, qui est relativement récente par rapport aux milliards d'années de la création.