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L’Eglise face à ses détracteurs

Mgr Mansour Labaky

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Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"

L Eglise Face A Ses Detracteurs

Souvent une personne change d’avis sur quelqu’un, dès qu’elle la rencontre, alors qu’elle avait auparavant des idées préconçues à son sujet. D’où le dicton : "Les rencontres réduisent en cendres la dureté et favorisent les bonnes relations".

Il nous arrive de parler en mal d’un pays que nous n’aimons pas. Pourtant, quand le Président de ce pays rencontre le nôtre, les relations deviennent limpides. Tant il est vrai que voir quelqu’un est bien différent de parler à son propos. Et c’est une règle générale.

L’Eglise a béatifié récemment un anglican converti, nommé Newman, qui avait entendu dire que l’Eglise catholique était une dictature au sein de laquelle personne ne pouvait discuter car elle dictait des ordres. Mais, après avoir lu les Pères de l’Eglise et étudié l’action de l’Eglise à travers l’Histoire, il s’est converti. Et le Pape s’est rendu à Londres pour le béatifier.

Cela veut dire que, quand vous faites la connaissance d’une personne, vous la regardez d’un autre œil. Comme le dit un proverbe : "Tu ne l’as jamais rencontré ? Donc tu ne le connais pas !".

Les anticléricaux, qui imaginent le Pape et l’Eglise comme des scorpions, sont des gens contaminés par le Malin car le Pape et l’Eglise ne recherchent que le Bien. Mais celui qui ne veut pas suivre la route du Bien est naturellement dérangé par chacune de leurs remarques.

Du temps de Pie XI, un illustre socialiste et athée, qui répondait au nom d’Albert Thomas, a sollicité une audience papale, de cinq minutes seulement. L’heure du rendez-vous a été fixée mais il était bien stipulé qu’Albert Thomas ne se mettrait pas à genoux devant le Pape. Or le protocole exigeait que les visiteurs du Pape s’agenouillent devant lui. Finalement une solution diplomatique a été trouvée : le médecin de l’Ambassade de France en Italie écrirait un faux rapport médical, certifiant que Mr Thomas souffrait d’une douleur au genou qui l’empêchait de se mettre à genoux ou de s’incliner. Le rapport a été remis au Vatican. Ainsi le Pape ne devait pas être dérangé si son interlocuteur ne s’agenouillait pas devant lui. Albert Thomas est arrivé à l’heure dite mais les cinq minutes prévues se sont éternisées en trois quarts d’heure. Thomas a été tellement séduit par Pie XI qu’il en a oublié son certificat médical et son genou douloureux et, à la fin de la rencontre, il s’est spontanément mis à genoux. Le Pape lui a alors demandé : "Votre genou est-il guéri ?". L’autre répondit : "Tous les maux guérissent devant Votre Sainteté". Et, depuis lors, il ne cessait de faire l’éloge du Pape et de ses qualités.

Nous posons aussi la question : "Est-ce vous connaissez le Christ ?". Quand Philippe annonce à Nathanaël:"Nous avons trouvé le Christ : c’est Jésus de Nazareth". Il s’attire cette réponse : "De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ?". Philippe rétorque alors : "Viens et vois !".
Pour notre part, quand nous voulons parler du Christ à des gens qui ne le connaissent pas, faisons leur faire sa connaissance par nos mains, notre visage, nos paroles, par l’Eglise, par le Dialogue, au restaurant, au bord de la mer…. L’Important est de parler de Lui comme quelqu’un qui vit de Lui. Autrement nous ne serons merveilleux qu’en paroles mais nuls en actes…


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