L’ASSEMBLEE DES « PREMIERS NES »

Petite anecdote ! Récemment un hôte venu de Paris séjournait à l’abbaye, il est père de deux vrais jumeaux de treize ans qui sont enfants de chœur dans leur paroisse l’un en face de l’autre lorsqu’ils encadrent l’Evangile ! Cela amuse beaucoup les paroissiens tant ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau !

Si l’on pouvait voir leur âme elles seraient bien différentes, originales parce que Dieu ne fait que des réalités uniques, parce qu’il aime. Il ne fait rien en série, vous êtes chacun d’entre vous des fils et des filles uniques. Jésus est fils unique.

Il y a une parole que j’aime beaucoup dans l’épître aux Hébreux lorsqu’il présente le ciel comme « l’assemblée des premiers nés », c’est une allusion aux premiers nés d’Egypte : ceux qui étaient sauvés de la mort. Nous sommes tous « premier né » et premier né unique ! Retenez cette petite nuance elle est importante. Pensons aux milliards de saints qu’il y aura au ciel, il n’y en aura pas deux qui seront semblables ! Chacun pour le Père sera « premier né », donc sera unique.

En résumé : Marie m’est donnée comme Mère (voici ta Mère). S’il m’arrive de l’oublier et cela m’arrive malheureusement, c’est le moment du péché, le moment où je m’écarte, le moment où je sors de son regard, le moment où j’abuse un peu de ma liberté, où je crois que je vais pouvoir faire quelque chose par moi-même !

Heureusement avant moi elle a entendu : « Voici ton fils » et là j’ai une assurance tous risques parce qu’elle est immaculée, parce qu’elle a toujours été totalement dépendante du Père, parce qu’elle voit le Père au Ciel, qu’elle voit tout son plan sur moi, instant par instant ! Donc même si je m’écarte, ça lui fera de la peine si on peut dire, mais aussitôt elle fera tout pour que je revienne dans le droit chemin.

C’est un point très important pour montrer qu’elle est mère en plénitude, qu’elle assume en moi non seulement mon « homme nouveau » mais aussi et même d’abord mon « homme ancien » au sens de saint Paul ; elle assume en moi pas seulement toutes les grâces de l’Esprit du Père et tous ses charismes, mais d’abord mes péchés. Quand on fait des bêtises et qu’on aime sa mère, même si on en rougit jusqu’aux deux oreilles, on va la trouver et c’est à elle qu’on dit la bêtise parce qu’on l’aime. (Extraits du livre « En haute mer »)