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JE REFERAI VOS FORCES

Bertrand Lemaire

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Je Referai Vos Forces

Avant la confession d’aujourd’hui vous avez décidé de jeûner, de faire pénitence et ce sacrement de la réconciliation vous le confiez à Marie.

J’ai souvenir de ma mère me préparant à ma première confession, c’est elle qui m’a emmené chez un père jésuite âgé, j’avais six ans et je me souviens qu’à la sortie elle a dit à une amie que nous avons rencontrée : « Regardez Philippe ! Il est tout léger ». C’est exactement la parole de l’Evangile : « Venez à moi, vous tous qui ployez sous le fardeau, je referai vos forces ».

A six ans je me sentais de fait tout léger, donc Marie nous prépare au sacrement de réconciliation et devant elle nous n’avons pas à rougir de tout ce que nous portons en nous de blessures et de péchés, elle est « mère de miséricorde » et pour nous c’est premier, on n’y pense pas assez, on s’imagine que pour elle il faudrait qu’on se présente impeccable et puis si l’on fait une faute à ce moment-là, on se ferme comme si tout était perdu !

C’est exactement le contraire : Marie justement représente le Père du Prodigue, le Père qui est miséricordieux, le Père qui attend. Une parole m’a frappée chez Maximilien Kolbe : « Prenez dans le monde l’homme qui est tombé le plus bas, le plus vicieux, le plus opposé à Dieu, et bien ce sera à lui que Marie ira de préférence ». Si ce n’était pas Maximilien qui avait écrit cela je ne le croirais pas.

Tout cela pour nous faire comprendre que Dieu manifeste son amour surtout par sa miséricorde principalement quand il se penche sur notre misère. Alors dans la dépendance de Marie mettez d’abord votre misère, c’est cela qu’elle attend. La miséricorde c’est le travail sur la misère, apportez lui votre misère elle fera des merveilles.

Je me confesse devant vous un instant, l’illusion pour moi c’est de croire que je suis dans son intimité quand je bombe le torse, que j’ai l’impression de faire des merveilles, là je suis complètement dans l’illusion. Quand au contraire je suis dans le noir, que ça ne va pas, que je suis tenté ou même que je suis tombé, c’est à ce moment-là que tout au fond de mon cœur, il y a un petit sentiment qui me dit « Marie est là », voilà le moment où elle est le plus proche de moi parce que c’est le moment de la miséricorde. (Extraits du livre « En haute mer »)


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