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Le Mystère de la Pentecôte

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Le Mystère de la Pentecôte

Le symbolisme de la “Pentecoste” (cinquantaine) nous fait entrer dans l’expérience de l’accomplissement, de la surabondance (sept semaines débordant dans un Jour sans fin). L’événement de l’effusion de l’Esprit Saint sur les disciples n’ajoute rien à l’Evénement de Pâques, mais il nous le révèle, l’actualise pour nous et nous le communique. Cette triple énergie de l’Esprit est toute relative au Christ, à Jésus et à nous. Le Christ est mort et ressuscité une fois pour toutes ; la Pentecôte est de tous les instants et c’est par elle que la Pâque de Jésus devient celle de toute l’humanité.

Ainsi l’Eglise est-elle “la manifestation de l’Esprit Saint“ (saint Jean Chrysostome) : elle ne s’ajoute pas au Christ mais, investie des charismes de l’Esprit, elle révèle, actualise et communique pour tous les hommes son Seigneur crucifié et ressuscité.

La Vigile de cette fête est ainsi toute tendue vers le Baptême dans l’Esprit saint, cette “confirmation“ continuelle des membres du Christ qui ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux. Par cette effusion de l’esprit, l’Eglise est ointe sans cesse comme peuple sacerdotal, “consacré et envoyé“ (Jn 10, 36) pour que vive le monde.

La Fête, cette moisson pour le Royaume, célébrée spécialement dans l’hymnologie byzantine, chante surtout la révélation de la Trinité Sainte, son Don aux hommes, la Communion divine rassemblant l’univers dans le Festin du Royaume. C’est pourquoi, après la Communion eucharistique, la liturgie byzantine chante l’un des tropaires de la Pentecôte durant toute l’année : “Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi, nous adorons la Trinité indivisible, car c’est elle qui nous a sauvés ! “.

Le Temps de l’Effusion de l’Esprit est celui des fruits de l’Esprit Saint. Dans les liturgies syrienne, chaldéenne et byzantine, l’accent est d’abord mis sur les charismes essentiels de l’apostolat : l’Esprit est répandu, l’Eglise est envoyée, et ces charismes d’apostolicité sont les signes toujours nouveaux de la merveilleuse fidélité du Père qui s’est donné sans retour dans son Christ. Dans ce temps, la prière du cœur devient de plus en plus “épiclèse sur le monde“ : l’autel est le cœur, le monde est offert, le feu de l’Esprit consume tout en Amour.


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