Extrait des émissions "Lo Tedhal-La Takhaf"
Vous connaissez tous la vie de Sainte Rafqa. Ce qui m’attire, dans sa vie exemplaire, c’est cette lumière qui ne s’éteint plus dans la vallée, ce sanctuaire qui est comme un flambeau éclairant non seulement le Liban et la région, mais le monde entier.
Imaginez le Pape qui s’agenouille, en personne, devant cette modeste religieuse d’une vallée du Liban, pour la prier d’intercéder en faveur de l’Eglise universelle. Seul le christianisme peut vous offrir cela !
Ce qui a retenu, par-dessus tout, mon attention dans la vie de Sainte Rafqa, c’est l’épisode où l’une de ses consœurs l’amena à Jbeil (Byblos), pour être opérée des yeux par un chirurgien américain réputé. Mais l’opération échoua et elle perdit son œil. Sainte Rafqa n’entra nullement en colère contre le médecin, bien au contraire, elle le remercia ! Celui qu’habite la Grâce du Christ peut contrôler ses émotions. De plus, elle s’enquit auprès de la religieuse qui l’accompagnait : "Ma Sœur, as-tu pensé à donner au Docteur ses honoraires ?".
La quête d’éternité n’est pas le propre des croyants, ni celui des chrétiens, mais c’est ce qui caractérise tout être humain créé à l’image de Dieu. Même au temps des païens, on retrouve cette attirance pour l’éternité. Ils cherchaient à en finir avec cette vie que Socrate considérait comme une maladie. Peut-être avez-vous assisté aux « Derniers jours de Socrate », cette superbe comédie musicale des Rahbani ? Alors que Socrate était sur le point d’avaler du poison, il dit à ses compagnons qui étaient en train de pleurer : "Voici un coq. Portez-le en offrande aux divinités, car elles me sauvent, elles me délivrent, elles me libèrent de la maladie de la vie !".
Nous affirmons le contraire : Dieu m’appelle pour me faire goûter à la vie sans la mort. Telle est la différence entre vivre en aspirant à la vie qui ne finit pas, et vivre en souhaitant en finir avec cette vie mortelle, qui n’est en somme qu’un long périple.
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