Dans la première lecture, le prophète Habakuk se sent perdu face à cette question majeure : "Pourquoi le Seigneur reste-t-il spectateur devant l'oppression ? Est-il alors encore possible de croire?". Combien de fois nous sommes-nous aussi retrouvés dans cette même perplexité ! Habakuk est découragé. Le petit peuple israélien, obstiné, doit constamment lutter pour survivre contre les puissances qui l'assiègent.
Extrait du Livre : "L'Evangile en Prières" † 13e dimanche du Temps ordinaire – année CComme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem. n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Seigneur ! Voici une nouvelle période de ta vie qui commence et elle sera décisive. L'heure de la Rédemption est proche. Tu quittes donc la Galilée et tu te rends résolument à Jérusalem en prenant le chemin le plus direct ; cela t'oblige à traverser la Samarie. Ce n'est pas le chemin emprunté habituellement par les pèlerins qui voulaient à tout prix éviter le contact avec les Samaritains qu'ils exécraient. Selon l'expression sémitique, tu «durcis ton visage» ; expression que l'on trouve dans le Chant du Serviteur chez Isaïe : «J'ai rendu mon visage dur comme pierre, je sais que je ne serai pas confondu» (Is 50, 7). Cela prouve ta détermination dans la décision que tu prends d'accomplir jusqu'au bout ta mission dans un total abandon au Père.
Extrait du Livre : "L'Evangile en Prières" † 17e dimanche du Temps ordinaire – année C
Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda: «Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples.» Il leur répondit: «Quand vous priez, dites:'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.'» Jésus leur dit encore: «Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander:'Mon ami, prête-moi trois pains: un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir.' Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond:'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain', moi, je vous l'affirme: même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut. Eh bien, moi, je vous dis: Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit; celui qui cherche trouve; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre. Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !» Seigneur ! Sur le mont des Oliviers s'élève, depuis le IVe siècle, l'Église du Pater pour rappeler ce moment où tu as appris à tes disciples à prier le Père. Matthieu et Luc rapportent tous les deux ce souvenir que leur ont transmis les apôtres, mais chacun dans un style et dans un contexte différents. Chacun a sa perspective et la liberté lui a été laissée de rapporter tes paroles en fonction de ce choix. Matthieu a gardé la saveur des formules prononcées en araméen. Le Pater est la prière communautaire des premiers disciples. Luc, quant à lui, s'adresse à des Grecs, aux communautés chrétiennes fondées par saint Paul. Il s'agit de demander au Père la grâce de rester fidèle à la foi de son baptême.Cependant l'un et l'autre nous livrent le programme de toute vie chrétienne. Voyant comment tu pries, tes disciples te demandent de leur enseigner à prier. Quelque chose devait passer à travers ton visage et ton attitude qui les a bouleversés. Dans le climat apocalyptique de la fin des temps, décrit dans les évangiles de ces derniers jours, nous trouvons aujourd'hui, en guise de conclusion, la parabole du figuier, assortie de la merveilleuse promesse de Jésus: les cieux et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Jésus est le Sauveur, le Rédempteur de l'humanité. Son Salut ne consiste pas à libérer l'homme de son état de souffrance et de douleur, ni à le préserver de la persécution. Sa Rédemption fait triompher la charité, la liberté, la paix, la vertu et le pardon sur l'égoïsme, l'esclavage, la guerre, le vice et le péché. Le Salut, c’est supprimer dans notre corps, notre esprit, notre âme, toute trace du péché et du Mal. |