A UNE SEULE CONDITION…

Mes informations m’ont permis de reconstituer le déroulement de ce qui va suivre et je pense utile, aujourd’hui, de vous en informer dans un souci de vérité historique. Nous sommes bien au cœur de notre sujet Montfort et Jean-Paul II.

Suite à la proposition de l’évêque, la modification du programme est donc présentée au Pape, les plans sont soumis aux organisateurs du voyage et Jean-Paul II demande quelques jours de réflexion pour sa prise de décision. Elle fut la suivante : « Oui, je suis d’accord pour ajouter une quatrième journée à mon voyage en France, avec un départ le 19 septembre au lieu du 20, mais j’y mets une condition impérative : je veux aller à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Je désire ajouter cette étape supplémentaire » !

Panique à bord chez les organisateurs ! Et surtout chez les neuf évêques de la province ecclésiastique de l’ouest. Pensez donc, si le Pape se rend à Saint Laurent-sur-Sèvre, cela va attirer tous les Vendéens et des pèlerins des départements limitrophes, remettant ainsi en cause le succès indispensable de la journée des familles à Sainte-Anne-d’Auray. Les pèlerins vont se diviser entre les deux sanctuaires visités par saint Père : on va à la catastrophe.

Il faut pourtant obtempérer ! La décision vient de l’autorité supérieure, du Pape lui-même ! Alors, voilà la suite :

Le Nonce apostolique en France se dépêche d’écrire à Monseigneur Garnier, évêque de Luçon, il l’informe du : « désir du pape Jean-Paul II de venir faire pèlerinage près de la tombe de Saint-Louis Marie-Grignion-de-Montfort à l’occasion de sa venue dans l’ouest de la France ».

Vous savez, chers amis, que jamais un Pape ne se rend dans un diocèse du monde sans y avoir été précédemment invité par l’évêque du lieu. C’est ainsi que le 19 décembre, quelques jours après la lettre du Nonce, Monseigneur Garnier adresse en urgence au Pape sa lettre d’invitation pour régulariser sa venue à saint Laurent. Dès le 13 janvier 1996, Monseigneur Ré (secrétaire du pape) accuse réception de son invitation et donne son accord pour la célébration des vêpres dans la basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre, avec les personnes consacrées de l’ouest de la France, conformément à ce qui avait été proposé par les évêques de l’ouest. (Conférence du 8 octobre 2023)