Selon les accords du Vatican entre Pie XI et Mussolini, une des clauses stipulait que tout visiteur officiel de l’Italie devait, par courtoisie, rendre une visite protocolaire au Pape.
Or, il advint qu’un ministre socialiste français, Albert Thomas, devait effectuer une visite officielle au Quirinal. Mais ce ministre boudait la visite au Pape d'autant plus que, selon le protocole, il devait plier le genou devant lui, par déférence, comme devant un monarque. Usage que notre ministre rejetait catégoriquement.
La diplomatie française imagina une porte de sortie, en faisant remettre, aux services diplomatiques du Vatican, un certificat médical du médecin de l´ambassade de France en Italie, stipulant que le ministre en visite souffrait du genou, ce qui l'empêchait de s’agenouiller.
L'entrevue avec le Pape était programmée pour 5 minutes mais elle a duré au final 50 minutes. À la fin de l’entretien, le ministre se met carrément à genoux devant Pie XI, qui lui fait remarquer, en blaguant:«Votre genou ne vous fait donc plus mal ?». Ce à quoi le ministre répond, avec beaucoup d’à-propos: « Sainteté, devant Vous, tous les genoux de la terre s'inclinent ! ».
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