NE T’INQUIETE PAS, JE SUIS LA...

Marie est la mère du bel amour et c’est cela qui développe intérieurement ma dépendance de Marie. Du fait de mes blessures il y a en moi crainte, anxiété, colère, réaction vive, impatience, mais à chaque fois Marie est là pour me repêcher.

Personnellement je porte cela depuis 70 ans bientôt, elle me dit : « Ne t’inquiète pas, je suis là, laisse-moi faire, remets-moi cela, sois fils, sois mon fils et si tu es mon fils, tu seras fils du Père céleste et la confiance grandira, surtout ne te décourage pas ».

Voilà le chemin qui nous conduit jusqu’au bout de la consécration ! Démarche intérieure, avec l’aide du sacrement de réconciliation, avec l’examen de conscience, mais attention ! Pas question de s’épouiller, de chercher la petite bête... l’examen de conscience c’est avec Marie : prendre un bain de soleil dans l’amour miséricordieux pendant dix minutes et ensuite une minute où, dans cette lumière, vous direz : « Depuis ma dernière confession comment ai-je répondu à cela ? » Cela suffit !

C’est là que Marie est très précieuse pour nous mettre dans ce soleil de l’amour miséricordieux et ainsi reconnaître réellement mes fautes sous son regard qui est un regard non pas de justice mais de miséricorde. Attention la miséricorde n’exclut pas la justice, le regard de Marie, qui est parfaite, est très exigeant elle veut m’ajuster de plus en plus à Jésus.

Je continue à me confesser devant vous en prenant un exemple : j’ai croisé un frère qui m’a marché sur un pied particulièrement endolori, c’était hier ! Je le croise aujourd’hui avec froideur, eh bien cela Marie ne le supporte pas et elle me le dira, peut-être par une petite gifle au figuré... Moine depuis tant d’années je peux me demander : si Jésus était à ma place, qu’aurait-il fait ? Et Marie tout simplement attend que je lui dise : « Oui cela c’est moi, c’est le vieil homme, aidez-moi à faire mieux », elle me répond : « Fais-moi confiance la prochaine fois je t’aiderai, tu lui souriras jusqu’aux oreilles ».

Donc voyez, Marie est très présente mais c’est d’une présence avant tout intérieure, finalement revenons-en toujours à cette vie de l’Esprit du Père en moi qui est un esprit de lumière, un esprit d’amour, qui ne me passe rien parce qu’il veut que je sois parfait comme le Père est parfait en amour.

Alors Marie entre parfaitement dans cette vue de l’Esprit Saint parce que sans cesse nous lui disons : « Priez pour nous pauvres pécheurs maintenant » et elle le fait. (Extraits du livre « En haute mer »)