Le calendrier liturgique prévoit que, en cas de coïncidence, les fêtes ne priment pas sur le dimanche, sauf s’il s’agit d’une fête du Seigneur. C'est le cas du 2 février de cette année, fête de la Présentation du Seigneur, qui tombe le quatrième dimanche du Temps ordinaire.

Aujourd'hui, la liturgie présente Jésus comme la Lumière dans les ténèbres. Les ténèbres, dont parle la première lecture - puis l’évangile qui reprend le texte d’Isaïe - ne sont pas une réalité négative en tant que telle, elles n’ont pas de consistance : elles sont un manque de lumière. Ainsi, une lumière suffit pour dissiper les ténèbres, alors que les ténèbres ne peuvent pas étouffer la lumière, car la lumière triomphe sur les ténèbres.

La première lecture est encore tirée des Quatre chants du Serviteur. Ces poèmes font référence à un prophète qui a vécu l’Exil et qui raconte cette expérience dramatique à ses disciples. Dimanche dernier nous avons lu le premier poème ; aujourd'hui, nous écoutons le deuxième poème.

Ce passage d'Isaïe, dans la première lecture, fait partie des "Chants du Serviteur du Seigneur ". Le terme "serviteur" désigne un personnage qui a mis sa vie à la disposition de Dieu : Isaïe, qui anticipe la figure de Jésus de Nazareth. Le titre de serviteur du Seigneur lui a été attribué par Dieu qui dit: Voici mon élu, celui qui répond à mes désirs, celui dont je suis content, qui a été choisi pour une mission et un service en faveur des autres. Il a reçu la tâche de rendre la justice, qui consiste en bienveillance et salut.

Aujourd'hui, nous est montré le chemin que doit suivre l'homme pour arriver à Dieu: dans la liturgie de la parole, ce désir profond de l'Église se fait sentir de manière tangible, afin que toute la création revienne vers son Sauveur.