Si nous ne connaissons pas le contexte dans lequel il a été écrit, le texte de la première lecture de ce dimanche nous choque par son inhumanité. Et pourtant, interrogeons-nous avec honnêteté : comment regardons-nous ceux qui sont différents de nous : les handicapés, les marginaux, les toxicomanes, les alcooliques… ?

Aujourd'hui, pour bien comprendre le sens du texte, il faut être particulièrement attentif car c’est un sujet fondamental qui touche notre vie quotidienne. Comment vivre la souffrance ? De quels moyens disposons-nous pour cela ?

La première lecture est tirée du Deutéronome, le dernier livre du Pentateuque (constitué des cinq premiers livres de l’Ancien Testament). Moïse est le premier grand prophète. Ce titre désigne non pas celui qui annonce le futur, mais celui qui parle au nom d'un autre. Moïse annonce la venue d'un prophète et demande au Peuple s’il sera capable de l’écouter. Le terme "écouter" signifie, pour un disciple, obéir pour son bien!

La lecture d'aujourd'hui nous parle de changements, de conversion et d'appel, comme dimanche dernier.

Entre le 600 et le 500 avant JC, tandis que le peuple d'Israël exilé, méprisé et humilié, a tout perdu, jusqu’à l’espoir, Dieu suscite un prophète pour rappeler à son Peuple que ce même Dieu, qui l’a tiré du pays d'Égypte et de l'esclavage, peut encore le libérer. Il peut le faire, parce que Lui seul est le Créateur, et il le fera, parce qu'il est fidèle et plus aimant qu'une mère.