Dans la première lecture d'Isaïe - nous sommes au VIIIe siècle avant JC - le vignoble figure le peuple d'Israël: "Le vignoble est mon peuple, Juda ma plantation préférée". Selon l'expérience chrétienne, le Royaume est identifié à l'Église. En réalité, nous savons bien que la vigne est l'ensemble de l'humanité et que l'Église n'est pas le Royaume mais qu’elle est au service du Royaume.

Dans cette première lecture de la liturgie de la Parole, le Seigneur s’adresse, à travers le prophète Ézéchiel, à tous les enfants d'Israël, anciens et nouveaux, en leur rappelant qu'il est essentiel et urgent de se convertir résolument à Dieu, en prononçant un "oui" définitif, sans possibilité de modifications.

Dans la première lecture, alors que le peuple d'Israël est en exil - donc 600 ans avant Jésus-Christ - Isaïe dit: "Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche … Car mes pensées ne sont pas vos pensées".

Quels changements, dans notre identité et dans nos actions, surviennent lorsque nous nous ouvrons à Dieu, sur le chemin de la foi, par la conversion? Il ne suffit plus de se comporter selon le principe "éviter le mal et faire le bien".

Le prophète Ézéchiel, que nous lisons aujourd’hui, a vécu en exil, déporté à Babylone avec le reste de Jérusalem. De 597 à 587 avant JC, le peuple d'Israël a tout perdu : terre, roi et temple, et le vit comme si son Dieu avait été vaincu par le dieu de Babylone.