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LA CONSÉCRATION VÉCUE PAR UN MOINE BÉNÉDICTIN

Bertrand Lemaire

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LA  CONSÉCRATION VÉCUE

Recevant un petit groupe de visiteurs, le Père J.P., moine bénédictin, s’est exprimé « à bâtons rompus » sur sa transformation intérieure due à la spiritualité du Père de Montfort. Il a paru souhaitable de conserver la simplicité et le style de cette conversation spontanée.

Réfléchissons ensemble sur le mystère de la « Consécration à Jésus par les mains de Marie » selon saint Louis Marie !

En premier, le baptême. Il est très important de nous rappeler que le jour de notre baptême a été celui de notre première consécration ! En effet nous sommes nés, marqués par le péché, c’est à dire « ignorants de Dieu » !

Que s’est-il donc passé le jour de notre baptême ? Nous en connaissons bien entendu la date et le lieu ; c’est ce jour-là que, secrètement au fond de notre cœur, s’est réalisé en nous le plan éternel de notre Père du ciel.

Dans l’éternité, le Père engendre son Fils, le Verbe de Dieu qui reçoit tout de son Père. Le Verbe rend tout à son Père dans un élan d’amour qui est l’Esprit-Saint lequel, lui aussi, vient du Père et par reflet remonte au Père. Même mystérieux ce rappel est important pour la suite...

Chacun et chacune d’entre nous avons du prix ! C’est donc pour chacun et chacune d’entre nous que le Père a envoyé son Fils, né de la Vierge Marie, qu’il est mort, qu’il a donné sa vie et envoyé son Esprit d’Amour.

Pourquoi tout cela ? Pour que nous devenions avec lui, en lui et par lui, des fils et filles adoptives du Père. Cette effusion de la vie de la Sainte Trinité dans notre âme et dans notre corps nous a totalement consacrés à la Sainte Trinité.

La consécration « radicale » est celle de notre baptême, on ne peut rien y ajouter sauf qu’il s’agit d’un germe destiné à se développer au long de notre vie.

Toute les autres consécrations que l’on peut recevoir par la suite, comme la Confirmation, le Sacerdoce, la Profession de foi religieuse, la consécration à Marie, se greffent sur cette consécration première et n’ont pas d’autre but que de développer en nous cette vie filiale, cette capacité de dire avec un cœur toujours plus dilaté : « Abba », avec plus de tendresse filiale, avec plus de confiance et d’abandon.

Saint Louis Marie Grignion de Montfort, le grand maître de la « Consécration à Marie », nous dit que cette consécration n’est rien d’autre qu’une rénovation, une réactualisation du mystère de notre baptême que nous remettons entre les mains de Marie. (Extraits du livre « En haute mer »)


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