Editorial

Depuis 7 ans maintenant, et probablement jusqu’au dernier jour de son pontificat, le Pape François ne fait que réaliser et dire ce qu’il a écrit dans sa première Exhortation apostolique « la joie de l’Évangile ».

Tout simplement et dans le désordre, au fil des prochains éditos, voici quelques points de repères, qui peuvent paraître importants.

Le symbolisme de la “Pentecoste” (cinquantaine) nous fait entrer dans l’expérience de l’accomplissement, de la surabondance (sept semaines débordant dans un Jour sans fin). L’événement de l’effusion de l’Esprit Saint sur les disciples n’ajoute rien à l’Evénement de Pâques, mais il nous le révèle, l’actualise pour nous et nous le communique. Cette triple énergie de l’Esprit est toute relative au Christ, à Jésus et à nous. Le Christ est mort et ressuscité une fois pour toutes ; la Pentecôte est de tous les instants et c’est par elle que la Pâque de Jésus devient celle de toute l’humanité.

Durant quarante jours, le Ressuscité a initié ses disciples au temps nouveau qu’il est désormais pour toute l’humanité. Patiente catéchèse biblique, la pédagogie du Christ vise à initier au déploiement de son Mystère et à son accomplissement : toute l’Economie du Salut devient désormais la grande Liturgie du monde, liturgie célébrée et liturgie vécue, Evénement fêté et Evénement transformant, prière communautaire et prière du cœur.

Tout commence à l’aurore, à l’heure de l’Office et du Mystère qu’il célèbre.

Du dimanche des Palmes à celui de la Résurrection, l’Eglise vit avec son Seigneur ce qu’il a vécu une fois pour toutes avec et pour les hommes. C’est le temps le plus intensément sacramentel de l’année, celui de l’Heure de Jésus qui emplit toute l’histoire. Cette plénitude rend cette semaine non seulement sainte mais, sans hyperbole, Grande : la Plénitude du Temps y porte tout son fruit et la semaine est portée au-delà du septième jour dans le Jour qui ne connaît plus de soir, "le Jour que fait le Seigneur", le Jour de la Résurrection.