Mais cela se détache sur trente ans, pourquoi ? Vous savez que plus on prend de l’âge plus on voit que les choses passent et puis que l’important c’est la vie ordinaire !
Il y a les fêtes, elles sont belles et scandent la vie : les mariages, les naissances, c’est beau, c’est grand. Mais les fêtes encadrent le quotidien et on voit que la découverte de Dieu en profondeur pour chacun et chacune d’entre nous, c’est dans le quotidien.
C’est pour cela que Jésus a voulu ces trente ans de quotidien dans une petite ville dont on disait : « Qu’est-ce qui peut sortir de bon de Nazareth ? » Et en plus, il était vraiment comme tout le monde quand il a commencé à prêcher : « Mais qu’est-ce qui arrive, mais c’est le fils du charpentier, le fils de Marie ! », cela en dit long sur l’ordinaire de la vie de Jésus, voyez sa vie était une vie totalement cachée et cachée on peut le dire sous le voile de Marie, de sa mère.
Ce qui ne veut pas dire que c’était une mère possessive, qui le couvait d’une façon excessive ; en fait cela recouvrait une totale indépendance, il était Roi, doué d’une maturité humaine que nous n’imaginons pas, mais par pure volonté, par pur amour il restait auprès d’elle.
Voyez nous balbutions, c’est seulement l’Esprit Saint qui peut nous faire entrer dans ce mystère, je m’y attarde parce que, comme moine en particulier, notre vie est rythmée par la vie liturgique, mais en dehors de la vie liturgique, qu’est-ce que fait le moine ? Il n’a pas de femme de ménage, on fait les escaliers, on fait les toilettes, il y en a qui travaillent au réfectoire, au jardin, c’est le quotidien, ce ne sont pas des choses extraordinaires, c’est vrai !
Alors la grâce du Père passe à travers ce quotidien et la consécration à Marie, elle est faite pour pénétrer ce quotidien de la présence du Père et de l’amour. C’est tout le message de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, de sœur Faustine, cet amour miséricordieux du Père qui pénètre ma vie la plus ordinaire.
On peut dire que le test d’une consécration qui porte de bons fruits en moi, c’est justement qu’elle intègre ma vie ordinaire. (Extraits du livre « En haute mer »)
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