Je vous propose d’écouter les premières lignes de deux pages entières que le Pape a destiné à tous les Vendéens :
« Chers amis de Saint-Laurent- sur-Sèvre et du diocèse de Luçon, chers jeunes,
Sur le chemin de mon pèlerinage au tombeau de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, je vous remercie d’être venus m’accueillir. Je suis heureux de vous saluer, vous qui êtes nés sur cette terre de Vendée, vous qui gardez la mémoire précieuse de pages à la fois tragiques et belles de votre histoire. »
C’est donc une partie importante du discours prononcé par le Pape qui portait sur cette évocation des ancêtres vendéens. On était donc très loin d’un voyage présenté comme strictement privé.
Environ un millier de personnes avaient bravé la pluie et les interdictions, pour se regrouper dans la grande prairie le long de la Sèvre, espérant apercevoir le Pape, au moins de loin, dans sa papamobile. Il n’en fut rien. Un modeste petit écran avait été installé pour une retransmission de la télévision locale, laquelle s’est vue perturbée à la suite de fausses manœuvres et remplacée par des séquences totalement hors sujet.
En revanche, la gendarmerie était extrêmement présente car, quelques jours auparavant, une charge d’explosif avait été placée dans la crypte de la basilique. Le cordon détonnant destiné à provoquer l‘explosion avait été allumé la veille mais s’est éteint « miraculeusement » à quelques mètres du dispositif installé juste sous l’autel principal de la basilique. Les journaux de l’époque en ont fait état, je les tiens à votre disposition.
A cette époque les « enfarinades » étaient à la mode et le bruit avait couru que le pape était destiné à en être la victime à Saint-Laurent-sur-Sèvre.
Voilà, chers amis, le contexte, triste et pluvieux, pour ceux qui ont vécu la venue de Jean-Paul II dans notre cité et pour le Pape lui-même.
Après le grand succès de Sainte Anne d’Auray, l’évêque de Vannes m’avait dit: "C’était bien tristounet, votre accueil du Pape à Saint Laurent ! A Sainte Anne, c’était magnifique!" Je lui ai répondu: "Monseigneur, il y a toujours eu un vendredi saint pour préparer le jour de Pâques, nous nous sommes répartis les rôles."
Tournons cette page douloureuse qui, je l’espère, donnera lieu à repentance en 2026 pour fêter dans la joie et la louange le trentième anniversaire de cette venue du Pape chez nous. (Conférence du 8 octobre 2023)
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