Question brûlante d’actualité

Aujourd'hui, la liturgie nous demande de croire que le Bien est plus fort que le Mal et qu'il prévaudra. Nous approchons de la fin de l'année liturgique : encore deux dimanches avant l'avènement de la nouvelle année.

Notre responsabilité est grande face à nos choix, qui ne concernent pas seulement notre activité et notre travail, mais également nos relations, nos pensées, les jugements que nous portons, nos désirs, qui engendrent une dynamique de vie… ou de mort.

Le passage de la première lecture de ce dimanche correspond à la fin du dernier livre prophétique : c'est la page qui ferme l'Ancien Testament. C’est un texte du prophète Malachie, qui a exercé son ministère à une époque de grande incertitude, sociale et religieuse. Le prophète récapitule les questions que son peuple lui a posées: Dieu ne voit-il pas les sombres actions du méchant? Ne réagit-il pas positivement aux bonnes actions des croyants? La réponse est dans la promesse d’un jour nouveau: "Le jour que je prépare, dit le Seigneur".

L’auteur du texte propose deux descriptions de ce jour, une négative et l’autre positive. Ce sera un jour de jugement, comme le rappelle l'image du feu, qui purifie et consume. Les méchants, les présomptueux seront la proie de ce feu, or "la paille jetée au feu" est sans avenir car il "ne leur laisse ni racine ni pousse". La vision positive présente le jour du Seigneur comme un événement de salut, malgré l'apparente absurdité d'une vie éprouvée. Elle est comparée à "un soleil de justice qui se lève avec des rayons bénéfiques", expression qui sera reprise dans le cantique de Zacharie, en faisant référence au Christ comme sauveur des hommes.

Les événements de tous les jours, en particulier ceux qui suscitent appréhensions et craintes, nous font nous demander: "Pourquoi Dieu ne fait-il rien? Pourquoi n'intervient-il pas pour ramener le monde sur les rails de la justice? Où aboutira cette Histoire que nous traversons?" La prophétie Malachie est plus pertinente que jamais. Nous vivons à une époque où le plus important semble être la réussite, le succès. La parole du prophète invite Israël à retrouver l'espoir car Dieu est le Seigneur de l'Histoire et son intervention est garantie, mais cette intervention divine n’est ni magique ni conforme à nos propres desseins. Nous devons faire le premier pas. Si voulons grandir dans la confiance en Dieu dans notre vie quotidienne, nous choisirons d'avoir la Foi, pour Lui faire vraiment confiance !