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Choix responsable

Padre Damiano Puccini

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Choix Responsable

Les différentes lectures d'aujourd'hui apportent un même enseignement: la sagesse - qui n'est pas celle des gouvernants de ce monde - est restée cachée et nous est révélée par la mort de Jésus-Christ. De quelle sagesse s’agit-il?

Le mot "conscience", dans les Écritures, désigne le "cœur", le centre de l'être, le point d'unification des nombreuses facultés de l'esprit humain. La morale de l'Évangile est la morale du cœur : c'est ce qui vient de l'intérieur qui contamine l'homme, pas ce qui vient de l'extérieur.

Dans la première lecture, nous lisons un passage du Siracide qui nous rappelle que Dieu nous a créés libres: "La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix." Pour comprendre ce passage, il est nécessaire de garder à l’esprit la formule théologique et l’affirmation de foi que les écrits de l’Ancien Testament privilégient: Dieu a créé l’homme à la manière du potier qui travaille l’argile et qui en tire des vases aux différents usages, nobles ou vulgaires.

Dans ce texte, il nous est rappelé que devant le bien ou le mal - "le feu ou l'eau, la vie ou la mort" -, l'homme est appelé à choisir de manière responsable. Par conséquence, il ne s’agit pas de dire: "Je me suis trompé à cause du Seigneur ... parce que le Seigneur n'a pas besoin d'un pécheur!" Le péché ne réside pas dans la rébellion contre un plan mystérieux de Dieu, déjà inflexiblement prédéterminé pour tout homme: la faute de l'homme est d'éviter le choix du bien et donc de choisir, de manière irresponsable, ce qui l'éloigne de Dieu.

L'exercice de la liberté n'est pas présenté comme une option entre deux objets équidistants qui nous laissent, pour ainsi dire, froids et indifférents. La responsabilité personnelle ne consiste pas en un choix entre deux biens de même poids. S'orienter vers le bien, c'est s'ouvrir à Dieu, chercher son visage, découvrir sa sagesse et sa toute-puissance. Choisir le mal, c'est se tourner vers un bien inférieur, minable comme une idole!

Dans notre passage biblique, il y a toujours une troisième présence: Dieu qui ne s’impose pas, mais qui s’intéresse à l’homme et aux choix positifs qu’il pose. Alors que le choix de l'idole se transforme en une servitude amère.


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