Méditations: Padre Damiano Puccini

Le prophète Ézéchiel, que nous lisons aujourd’hui, a vécu en exil, déporté à Babylone avec le reste de Jérusalem. De 597 à 587 avant JC, le peuple d'Israël a tout perdu : terre, roi et temple, et le vit comme si son Dieu avait été vaincu par le dieu de Babylone.

Dans la première lecture, Jérémie décrit sa rencontre avec le Seigneur, avec des expressions passionnées et ardentes. Il commence par dire: "Tu m'as séduit et je me suis laissé séduire". Beaucoup ne le savent peut-être pas, mais Dieu manifeste un amour particulier à chacun, sous des caractéristiques différentes. Pour notre part, avons-nous remarqué la séduction de Dieu, nous sommes-nous laissés séduire?

La première lecture, tirée d'Isaïe, transcrit un oracle adressé personnellement à Shebna, peut-être un étranger qui avait atteint la plus haute fonction, celle de gouverneur: le Seigneur va lui retirer sa mission et la confier à Eliakim.

Dans la première lecture, Isaïe évoque le retour des Juifs de l'exil, quand ils se rassemblèrent à nouveau autour du Temple. Grand fut alors le risque de céder à l'esprit nationaliste au détriment du caractère prophétique. L'Histoire se répète : aujourd'hui encore ne cherchons-nous pas à exalter notre nation, en excluant l'étranger?

Le signe qui apparaît dans le ciel est éblouissant, d’un éclat inattendu : une femme vêtue de soleil, avec la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. L'univers est enfermé, avec la surabondance de ses dons, dans une femme merveilleuse : synthèse de la Beauté, Espoir et Avenir, douce comme une femme enceinte et fière comme une combattante, maniant l’arme de l’amour pour le triomphe de l'amour.

Le premier livre des Rois nous présente le prophète Élie, personnage révolutionnaire et étrange, qui a vécu dans le Royaume du Nord d’Israël, autour du IXe siècle avant JC. Gardien rigide des anciennes traditions de Moïse, il s'est opposé de toutes ses forces aux nombreuses déviances de la religion juive à son époque.